À l’occasion de son départ, Aurélien Duvergey a convié, en préfecture, presse, élus et autres personnalités qui ont marqué son expérience altiligérienne. Après un discours ému, témoin de sa reconnaissance, il prend le temps de revenir sur son expérience en Haute-Loire.
Zoomdici : Aurélien Duvergey bonjour, après trois ans à la direction du cabinet de la préfecture, comment expliquer ce départ ?
Aurélien Duvergey : « La carrière administrative fait que tous les trois ans à peu près, un membre de l'autorité préfectorale est amené à quitter ses fonctions.C'est mon cas aujourd'hui. Donc, je pars à regret, comme souvent lorsqu'on s'est investi sur un territoire pendant trois ans. Mais je pars pour de nouvelles aventures, d'autres missions dans un autre département. C'est important qu'il y ait aussi cette mobilité au sein des autorités préfectorales pour avoir un regard neuf sur les enjeux du territoire et pouvoir s'adapter au quotidien. »
Zoomdici : Où allez-vous prendre vos nouvelles fonctions ?
Aurélien Duvergey : « Je vais prendre les fonctions de directeur de la citoyenneté, de la légalité au sein de la préfecture des Vosges à Épinal, où j'aurai, à assurer le contrôle de légalité des collectivités, le contrôle budgétaire, le bureau des étrangers également, et du contentieux, donc un domaine plus réglementaire, mais tout aussi stratégique que celui de la sécurité. »
Je vais rejoindre un département qui ne m'est pas inconnu, puisque j'en suis originaire, dans un poste qui m'éloignera certes des thématiques du cabinet au sein desquelles j'évoluais depuis près de quinze ans, mais dont les missions sont tout aussi stratégiques et me permettront de conserver le lien avec les collectivités et de mettre en oeuvre des politiques gouvernementales depuis nos territoires ruraux. », ajoutait-il lors de son discours.
Zoomdici : Faisons un bref retour sur votre parcours. Que retenez-vous de votre passage en Haute-Loire ?
Aurélien Duvergey : « Les enjeux majeurs que je retiens, c'est tout d'abord, à mon arrivée avec, la gestion post covid et la mise en place des centres de vaccination sur le territoire, la mise en place de politique vaccinale où on a pu, avec l'ensemble des partenaires, déployer ces centres de vaccination au plus près des populations. Il y a également tous les enjeux liés aux manifestations de voie publique. L'opposition à certaines politiques gouvernementales ou à des infrastructures routières et en particulier une tentative d'installation de ZAD en mai 2021. »
Il introduisait d'ailleurs ainsi son discours : « Au quotidien, être directeur de cabinet, c'est avoir ce sentiment permanent de ne jamais arriver à concrétiser ce que vous avez écrit vous-même dans votre propre agenda. Pourtant, lorsque l'heure des comptes et du bilan arrive, que l'on regarde dans le rétroviseur, je pense que l'action du cabinet n'a pas à rougir. »
Il soulignait d'ailleurs lors de son intervention, devant l'assemblée constituée d'élus, de membres du corps préfectoral, de gendarmes, policiers, pompiers, acteurs de la vie sociale et économique locale, etc, la beauté des paysages et du patrimoine altiligérien : « Je garderai du département cette image, que j'ai eue en arrivant en Haute-Loire depuis l'Aveyron, par le domaine du Sauvage, qui n'était pas sans me rappeler déjà quelques forêts de pins des Vosges. Et puis mon arrivée sur la ville du Puy-en-Velay, par celle d'Espaly-Saint-Marcel, avec cette perspective sur le Rocher d'Aiguilhe, la statue de la Vierge, la Cathédrale. Même si je n'ai pas encore fait le tour de tous les départements de France, je pense que peu de villes chef-lieu disposent de cette perspective paysagère et patrimoniale d'exception. »
Zoomdici : Quels sont les grands dossiers que vous allez lui transmettre ?
Aurélien Duvergey : « Pour un directeur de cabinet, tout tient à l'actualité. C'est elle qui fait les dossiers. On gardera évidemment tout ce qui est lié à la sécurité, à l'ordre public. La prévention et la lutte contre la délinquance, la radicalisation, le séparatisme et puis des sujets tout à fait communs à un cabinet, à savoir la gestion des cérémonies patriotiques, les relations avec les élus , la sécurité civile, l'organisation d'exercices de sécurité civile et de gestion de crise. »
« Merci à tous, et je vous dis, parce que le monde est petit, peut-être à bientôt », concluait-il.