Représentée par Manon Aubry, députée européenne la liste de l'Union Populaire est soutenue par La France Insoumise (LFI).
Parmi les thèmes phares de la campagne LFI, l'agriculture, le pouvoir d'achat, l'urgence climatique et le cessez-le-feu à Gaza.
L'agriculture comme fer de lance
Ce 11 avril, à Vals, alors que LFI tenait un meeting, la députée de l'Ille-et-Villaine Mathilde Hignet, invitée pour l'occasion a pris la parole. Spécialisée des questions agricoles (ancienne agricultrice), elle a rappelé la volonté du groupe de lutter aux côtés des agriculteurs.
« Aujourd'hui, avec les crises agricoles des derniers mois, mais qui ne datent pas d'hier, il y a un enjeu important à parler agriculture. Particulièrement, la Politique agricole commune (PAC) est un des plus gros budgets de l'Union européenne (UE), soit près de 58 milliards d'euros. Ça conditionne l'agriculture au niveau européen, et donc au niveau national. »
Alors elle développe : « Ce que nous constatons de cette PAC, c'est qu'elle est très mal répartie. En effet, 80 % des aides vont à 20 % des agriculteurs. Alors elle constitue déjà une inégalité, d'autant qu'elle est conditionnée à l'hectare. C'est à dire qu'elle est attribuée en fonction du nombre d'hectares des fermes. Évidemment, cela pousse à l'agrandissement des fermes. »
« Il est important de parler d'agriculture, et de faire comprendre que tout le monde est concerné. Car sans agriculteurs, il n'y a plus d'alimentation »,
Elle déplore d'ailleurs un nombre de paysans drastiquement diminué lors des dernières années, passé selon elle d'un million dans les années 90 à 400 000 aujourd'hui.
Alors pour la députée, comme pour LFI et l'Union Populaire, cette PAC doit être réformée : « Il faut qu'elle soit plus écologique, et qu'elle permette d'installer massivement des agriculteurs dans les campagnes. » Et de rappeler : « S'il n'y a plus d'agriculteurs en milieu rural, celle-ci se vide et meurt petit-à-petit. Les paysans sont vecteurs de lien social, ils permettent de maintenir les services, et donc la vie dans les campagnes. »
« On est le camp de la paix », Mathilde Hignet
Outre cette préoccupation agricole, LFI défend, par le biais de l'Union Populaire, différentes positions, et notamment celle en faveur d'un cessez-le-feu « définitif et immédiat à Gaza ». Mathilde Hignet considère d'ailleurs : « On est le camp de la paix. »
Un engagement qui fait référence aux mobilisations hebdomadaires qui ont lieu depuis maintenant près de six mois, notamment au Puy-en-Velay et à Brioude, les samedis.
Le point sur les élections européennes
En France, le scrutin des prochaines élections européennes est fixée au 9 juin 2024. Elles se déroulent au suffrage universel direct, en un seul tour et permettent d'élire les membres du Parlement Européen.
Les candidats, qui représentent nationalement leur liste, sont élus selon les règles de la proportionnelle à la plus forte moyenne.
Pour participer au vote, il faut être inscrit sur les listes électorales, et se présenter au bureau de vote muni d'une pièce d'identité. Les bureaux de vote sont ouverts de 8 heures à 18 heures (sauf dans certaines grandes villes).
Si vous ne pouvez pas vous rendre à votre bureau de vote le jour du scrutin, vous pouvez toujours voter par procuration.
Les européennes de mai 2014 étaient les premières élections françaises au cours desquelles le vote blanc était comptabilisé. Le vote blanc a été à nouveau comptabilisé en 2019. Il le sera encore en 2024.
« Ramener de l'argent là où on en a besoin en allant le chercher là où il est, c'est-à-dire en taxant les super profits »
La représentante de l'Ille-et-Villaine souligne enfin l'engagement LFI et Union Populaire pour le pouvoir d'achat : « On demande des mesures qui plus sociales pour mettre fin à l'austérité. Aujourd'hui, on le voit avec la réduction des budgets au niveau européen mais aussi national. Ça a des impacts sur les services publics : il y en a de moins en moins. »
Alors elle détaille : « L'enjeu est de les maintenir, notamment l'école et l'hôpital public. On voit queles soignants et les enseignants travaillent dans des conditions catastrophiques. Il faut à tout prix ramener de l'argent dans ces services. Le ramener là où on en a besoin, en allant le chercher là où il est, c'est-à-dire en taxant les super profits. »
Et de conclure : « Il y a plein d'autres combats qu'on va mener, mais je pense que c'est vraiment important de comprendre que ce qu'on veut le plus, c'est que les gens puissent vivre dignement et travailler aussi dans les meilleures conditions. »