La coupe de France de football a toujours une saveur particulière pour tous les amoureux du balloon rond. Elle est parfois le théâtre d'exploits inoubliables et elle permet surtout de confronter les clubs amateurs aux clubs professionnels. Tout footballeur en herbe rêve un jour d'avoir la chance de tutoyer les stars qu'il regarde à la télé.
Au Puy foot, les joueurs sont sont "seulement" en National 2 mais pour la plupart, ils ont flirté une grande partie de leur carrière avec le monde professionnel. Les hommes de Roland Vieira préparent leur 32ème de finale de coupe de France, qui se déroulera le samedi 6 janvier à Colomiers, pensionnaire de National 2 également.
Après Loïc Dufau éliminé en demi-finale par l'OL de Gomis et Lloris, voici Jerry Vandam.
"Il y a des joueurs qui ont fait de superbes carrières sans jamais avoir la chance de soulever un trophée"
Jeune joueur d'un effectif doré (le LOSC réalise cette anéne le doublé championant / Coupe de France), Jerry Vandam a tout de même réussi à trouver du temps de jeu lors de cette saison, que ce soit en championnat, en Europa League ou en coupe de France. En tout, une bonne vingtaine de matchs.
"Ce sont de supers souvenirs", lâche-t-il, conscient de la chance qu'il a, "il y a des joueurs qui ont fait de superbes carrières sans jamais avoir la chance de soulever un trophée". Du haut de ses 23 printmps, Jerry va en soulever deux la même année.
La fête au stade de France et le bus impérial dans Lille
Il ne fait pas partie du 11 de départ en finale au stade de France mais il est dans l'effectif et il participe à la fête lilloise tout en ayant la chance de soulever le trophée.
"C'était vraiment le top, en plus c'était une superbe affiche contre le PSG, le stade était plein, Ludo [ndlr : Obraniak] marque un joli coup franc qui nous donne la victoire et ça a été une grande fête, le club avait affrété plusieurs cars de supporters", raconte-t-il dans un sourire empli de nostalgie, et puis "à la fin de la saison, on a fait une belle parade dans le bus impérial pour célébrer les deux trophées", se rappelle-t-il avec beaucoup d'émotions, lui qui est originaire de Lille.
"On était déjà un grand club donc ça n'a pas la même saveur qu'une petite équipe qui fait un beau parcours"
Cette année là, le LOSC marche sur l'eau et rien ne lui résiste. Ce qui fait dire au défenseur du Puy foot, aujourd'hui âgé de 29 ans : "on n'a pas eu un parcours difficile, avec deux CFA2, puis Nantes et Lorient, avant d'aller à Nice pour la demi-finale". Si les aiglons s'inclinent 0-2, il aura fallu passer par les tirs au but lors des deux tours précédents tout de même.
"On jouait les premiers rôles en Ligue 1, on était déjà un grand club donc ça n'a pas la même saveur qu'une petite équipe qui fait un beau parcours, mais c'est quand même beau et ça reste inoubliable", analyse-t-il avec quelques années de recul.
Eden Hazard, un ami avec qui il a fait ses classes de footballeur
À ses côtés cette année là, des joeurs comme Eden Hazard, Gervinho, Adil Rami, Yohan Cabaye, Mathieu Debuchy, Rio Mavuba, Aurélien Chedjou, Moussa Sow... Presque que des internationaux autour de ce jeune homme qui débutait à peine sa carrière professionnelle : "on était une belle bande de potes, ce sont de supers souvenirs, et en plus je suis originaire de Lille donc c'était encore plus fort pour moi".
Parmi cette pléiade de grands noms du football, un joueur l'a plus marqué que les autres : "Eden Hazard, que je connais depuis longtemps car on était déjà ensemble en centre de formation et on a rejoint le groupe professionnel en même temps. C'est un ami et je suis admiratif car sa façon de jouer quand on était ados, c'est la même qu'aujourd'hui. C'est sa force".
"Ce serait sympa de faire une petite épopée. Ça aurait une autre saveur que ce que j'ai connu avec Lille"
Après avoir été chassé par les autres équipes lorsqu'il était à Lille, il découvre désormais l'autre côté en devenant le chasseur car les petites équipes ont toujours envie de faire tomber les grosses en coupe de France.
"C'est vrai qu'on est un peu le petit poucet même si jusqu'à présent, on a toujours été l'équipe favorite lors des tours précédents", tempère-t-il, "mais j'espère qu'on va se qualifier et ce serait sympa de faire une petite épopée. Ça aurait une autre saveur que ce que j'ai connu avec Lille".
Il manque un déclic pour faire venir du monde au stade ?
Qu'est ce que c'est l'esprit de la coupe ? Tu as eu la chance de soulever ce trophée : qu'est-ce qu'on ressent ? En cas de qualification et d'un gros match à domicile au prochain tour, pourra-t-on voir le stade Massot rempli et un engouement des Vellaves autour du club ? Il manque un déclic pour faire venir du monde au stade ?
Maxime Pitavy