Le bras de fer dure depuis plus d'un mois entre les agents de l'agglo, de la mairie et du CCAS et leurs élus. Les négociations de mercredi dernier se sont effectuées non sans bruit et c'est un tapis de doléances en salle du conseil de la mairie qui a succédé aux divers concerts de casseroles de ces dernières semaines, alors que l'harmonisation des régimes de travail des 1 200 personnels concernés continue de faire grincer des dents les syndicats.
La réunion entre les représentants syndicaux et le maire ponot Michel Chapuis et le vice-président de l'Agglomération Jean-Paul Bringer a duré environ quatre heures. Les négociations ont ainsi terminé en toute fin d'après-midi. Zoomdici vous révèle ce qu'elles ont donné.
Des engagements écrits de la collectivité : aux agents de se positionner
Tout d'abord, les syndicats déploraient la semaine passée de ne pas avoir obtenu d'engagement écrit. C'est désormais chose faite et les 1 200 agents pourront se positionner sur les dossiers. Les représentants du personnel vont en effet leur transmettre la proposition de l'employeur et au terme des consultations, une assemblée générale sera proposée, autour du 16 janvier.
Le lundi 22 janvier, les représentants syndicaux seront de retour en mairie pour faire le point. Soit les agents ont validé la proposition de l'employeur et l'histoire s'arrête ici. Soit l'avis est défavorable et on repart pour un tour de négociations.
Toujours cinq jours de plus par an mais la pénibilité mieux reconnue
Dans la proposition émise par l'employeur, concernant le temps de travail, on est toujours sensiblement sur les mêmes bases, à savoir 1568 heures annuelles, ce qui constitue grosso modo cinq jours de travail supplémentaires par an, contre dix dans la proposition initiale.
Mais l'employeur est prêt à articuler quelques exceptions pour les métiers les plus pénibles (EHPAD, collecte des ordures ménagères, police...), dont le temps de travail supplémentaire devrait se situer entre un et quatre jours par an. Ces négociations s'effectueront en interne, service par service (si le projet est validé).
Le stationnement pris en charge par la collectivité
C'est la principale avancée des négociations : les demandes des agents concernant le stationnement ont été entendues puisque les collectivités ont accepté une prise en charge intégrale des abonnements des agents. Au départ, ce n'était qu'à la seule condition qu'ils soient au Pôle d'Echange Intermodal, la solution la moins chère pour les pendulaires très remontés contre cette réforme.
Finalement, un terrain situé vers l'Eglise Saint-Laurent sera réservé au stationnement dès début janvier, le temps pour la collectivité de l'aménager. Une quarantaine de places y seront proposées, exclusivement pour les agents. D'autres places devraient être libérées pour ceux ayant des horaires particuliers (tôt le matin ou tard le soir) et pour les quelques agents à la marge, qui ne peuvent pas bénéficier de ces avantages, leur abonnement, quel qu'il soit, sera payé par la collectivité, au moins jusqu'à septembre 2018, échéance où une nouvelle offre de stationnement devrait voir le jour avec notamment le parking d'Estrouilhas.
Des avancées sur les primes et la mutuelle
Concernant les primes, les syndicats sont plutôt satisfaits puisqu'ils ont acquis le maintien en l'état actuel, alors qu'elles étaient menacées d'un coup de sabre de 500 euros annuels. Une avancée sur la prime variable est également bien amorcée, pour qu'elle soit "plus équitable pour l'ensemble des agents", commentent les syndicats.
La participation de la collectivité à la prise en charge des mutuelles est également actée : la contribution de la collectivité est aujourd'hui de 1,50 € par mois. Elle passera à 12 € par mois. Une mesure validée mais les agents voulaient pouvoir choisir leur mutuelle. Ils le pourront en 2018 car un contrat de groupe n'a pas pu être amorcé mais dès 2019, ils n'auront plus le choix.
Statu quo pour le délai de prévenance et les tickets restaurants
Enfin, concernant le délai de prévenance (aujourd'hui, l'emploi du temps est fourni un mois à l'avance et il pourrait être réduit à 15 jours à l'avenir), il n'y a eu aucune avancée. Aucune avancée non plus pour les tickets restaurant (depuis la fermeture de la cuisine centrale, l'harmonisation des tickets restaurant pose problème car ils en ont à l'agglo mais pas dans les autres collectivités).
Aucun commentaire de l'employeur
Comme lors des précédentes négociations, le maire du Puy "ne souhaite pas faire de réaction officielle suite aux négociations par respect pour les échanges qu'il a eus avec les syndicats".
Maxime Pitavy