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Conflit entre agents et mairie : où en sont les négociations ?

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:49

C'est pour dénoncer "un coup de force social", alors que leur temps de travail va être allongé "sans contrepartie financière", que 200 à 300 agents des trois entités (mairie du Puy, communauté d'agglomération et CCAS) se sont réunis devant la mairie du Puy-en-Velay entre 13h et 14h.
Au moment où débutait la réunion avec le maire ponot Michel Chapuis et le vice-président de l'Agglomération Jean-Paul Bringer, les agents contestataires ont décidé de s'inviter à la fête en pénétrant dans l'hôtel de ville. Les négociations ont ainsi terminé en toute fin d'après-midi. Mais qu'ont-elles donné ?

Pas de réaction de la mairie du Puy
La rédaction de Zoomdici a sollicité une réaction des employeurs, en l'occurrence Michel Chapuis et Jean-Paul Bringer, au nom de la mairie du Puy, du CCAS et de la communauté d'agglomération.
Le maire du Puy est sorti tard de la réunion (vers 18h). "Il ne souhaite pas faire de réaction officielle suite aux négociations par respect pour les échanges qu'il a eu avec les syndicats", déclare sa responsable de la communication.

Pas question de lâcher, "sinon, toutes les communes du département seront impactées"
Du côté des syndicats, en revanche, on est plus locaces. "Il y a certes des avancées, mais ça n'est pas satisfaisant", estime Christophe Teyssonneyre, secrétaire Force Ouvrière à l'agglo du Puy, "nous ne sommes pas contre une harmonisation, à condition qu'elle se fasse par le haut et non par le bas".
Surtout, pour lui, il n'est pas question de baisser sa garde dans ce combat car "sinon, toutes les communes du département seront impactées par effet de cascade".

----Rendez-vous le 13 décembre
La prochaine étape dans le bal des négociations devrait avoir lieu le mercredi 13 décembre. La plupart des revendications sont en attente de réponse, jusqu'à cette date normalement.-----"Les fonctionnaires ne sont pas des fainéants"
Le constat est globalement le même du côté de la CGT et Maxime Peyroux insiste : "notre leitmotiv, c'est la défense d'un service public de qualité, ce n'est pas uniquement la défense des agents". L'idée, c'est aussi de lutter contre certains préjugés inhérents à la fonction publique : "on a parfois le sentiment d'être méprisés, mais les fonctionnaires ne sont pas des fainéants".
Et Stella Masson, secrétaire CGT, de renchérir : "ils demandent seulement à être reconnus et ils veulent juste le maintien de leurs acquis". Avec les départs en retraite non remplacés, certains ont "un sentiment d'étouffement". En tout cas, la mobilisation de ce mardi a "redonné confiance dans l'action collective".

Augmenter le temps de travail sans revalorisation : une offre "inacceptable"
Face à la complexité du dossier, Zoomdici tente d'identifier les principaux points d'achoppement. Tout d'abord, la question du temps de travail. Avec 74 heures de plus par an, les agents avaient grosso modo dix jours de travail supplémentaires à effectuer. La mairie aurait proposé de réduire à quatre jours l'augmentation du temps de travail mais sans revalorisation, ce qui est "inacceptable" pour les syndicats "compte tenu de la surcharge de travail dans de nombreux services", avance stella Masson
Christophe Teyssonneyre met en avant la question de la flexibilité : "au-delà du volume horaire, en généralisant l'annualisation du temps de travail, il y a un risque de flexdibilité à outrance et d'avoir plus de travail le dimanche", sans être payé en heure supplémentaire et seulement majoré de 0,74 € par heure. Les amplitudes horaires pourraient être alongées et les agents prévenus des plannings de plus en plus tard, à peine deux semaine avant, ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie familale.

Primes et indemnités : statu quo en attendant l'étude des financements
Deuxième point de tension choisi par la rédaction de Zoomdici : celui des régimes indemnitaires et des primes. "Il y a des avancées", estime le représentant FO, alors qu'il a été accepté que le régime de socle le plus bas soit maintenu. "On obtient gain de cause mais on reste vigilant", ajoute-t-il. 
À la CGT, on se montre plus prudent : "on est sur un statu quo, avec le maintien des primes actuelles et des régimes indemnitaires, mais les collectivités vont étudier la question du financement". On devrait y voir plus clair le 13 décembre, lors de la prochaine réunion.

Stationnement : quid des navettes et de la capacité du PEI ?
Autre motif de discorde : la question du stationnement, car certains agents bénéficient de parkings gratuits (zone de taulhac par exemple) là où d'autres vont voir leur abonnement passer de 30 € à 60 € par mois. "Il n'y a aucune avancée", déplore le secrétaire Force Ouvrière, "aucune contrepartie".
Même constat de la part de la secrétaire CGT : "c'est n'importe quoi, il faudra se garer au PEI (ndlr : Pôle d'Echange Intermodal) pour bénéficier du même remboursement qu'avant, sauf qu'il n'y a pas de navettes à certaines heures", en référence par exemple à la collecte des déchets, "et on est dubitatifs quant à la capacité du PEI".

----Quelle prise en charge des mutuelles ? 
Se pose aussi la question des mutuelles, dont la contribution de la collectivité est aujourd'hui de 1,50 € par mois. Elle passerait à 12 € par mois. une mesure validée mais les agents veulent pouvoir choisir leur mutuelle. Réponse le 13 décembre.-----Tickets restaurants : "des retombées économiques directes pour les commerçants du Puy"
Enfin, depuis la fermeture de la cuisine centrale, l'harmonisation des tickets restaurants pose problème également car ils en ont à l'agglo mais pas dans les autres collectivités. Les généraliser à l'ensemble des collectivités serait à l'étude, mais rien n'est acté, alors que les collectivité étaient au départ fermement opposées à cette idée.
"C'est pourtant une proposition de bon sens", estime Maxime Peyroux, de la CGT, "car ça représente des retombées économiques directes pour les commerçants du Puy". Là encore, on devrait y voir plus clair le 13 décembre, lors de la prochaine réunion.

Maxime Pitavy

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