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Une vingtaine d'ovins décimée à St-Julien-du-Pinet

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:49

Les faits remontent à début novembre. Plus de 150 animaux (essentiellement des moutons noirs du Velay) sont parqués dans un pré au lieu-dit "les Rullières", commune de Saint-Julien-du-Pinet.
Au petit matin, l'éleveur doit faire face à un carnage : seize brebis et cinq béliers ont été égorgés. L'agriculteur pense qu'il s'agit d'une attaque de loup, une hypothèse non exclue par les services de la préfecture, même si selon nos informations, certains détails pourraient laisser penser qu'il s'agisse de chiens errants. Dans tous les cas, le prédateur était puissant. Aucun indice génétique (excrément ou poil) n'a été retrouvé mais les observations se poursuivent.

----Une autre attaque (moins meurtrière que celle de St-Julien-du-Pinet), à Chanaleille cette fois, datée du 17 novembre dernier, fait également l'objet d'une enquête.-----Beaucoup de suspiçions mais la prudence reste de mise
Les suspiçions sont légion dans ce type d'affaire. Les deux principaux syndicats agricoles, la FDSEA et les JA, ont déjà convié la presse lundi matin pour faire le point sur la problématique du loup et les attaques sur troupeau. Mais il est difficile de prouver que l'attaque est l'oeuvre d'un loup. De nouvelles analyses sont en cours. Les résultats sont attendus.
La prudence reste en effet de mise car, au fil des années, de nombreux témoignages faisant état de loups en liberté se sont révélés irrecevables, s'agissant en réalité de chiens. On se souvient qu'en juillet 2014, une dépouille avait été hativement désignée comme un lynx au Sud de la Haute-Loire. Après analyses, elle s'était avérée être celle d'un chat auquel il manquait des canines...
Idem en mars 2016, où après six "observations" de loup, une enquête des experts scientifiques de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) avait conclu qu'il ne s'agit pas d'un loup.

La présence du loup reste anecdotique
Désormais installé en Lozère et en Ardèche, le loup a commencé à se montrer en Haute-Loire en 2014. Pour l'instant, sa présence reste anecdotique. "Le département n'est qu'un lieu de passage, il s'agit d'incursions ponctuelles", rassurait Hubert Asperti, responsable départemental de l'office chargé de l'observation des loups, lors de notre enquête en mars dernier. Depuis 2014, seuls huit cas de passage ont été certifiés, et quatre attaques recensées.

Mais le spécialiste prévient. "Ce sont des loups solitaires, les plus imprévisibles. Certains peuvent traverser 200km en une nuit. Tout peut évoluer d'un moment à l'autre, nous sommes en alerte permanente."

Abattre le loup est un délit sévèrement puni
En octobre 2014, la FDSEA et les JA 43 avaient annoncé qu'ils étaient prêt à remettre une récompense de 1 000 euros pour le premier loup tué en Haute-Loire... une bien maigre récompense par rapport à la peine encourue pour le délit sur notre territoire, en l'occurence la destruction d'une espèce protégée, pouvant aller jusqu'à 150 000 euros d'amende et sept ans d'emprisonnement.

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