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La galoche le goudronnage de la discorde

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:49

La Galoche, le goudronnage de la discorde.

 

La Galoche ancienne ligne de chemin de fer crée le 16/11/1890 entre Lavoûte-sur-Loire et Lavoute-sur-Rhône, elle fût supprimée en 1950, quelques années après le terrible accident qui coûta la vie à une douzaine de personnes à la suite du déraillement de 2 voitures du convoi.

Maintenant cette ligne a été aménagée en voie verte avec quelques panneaux expliquant l'historique de la Galoche, fortement fréquentée par des randonneurs, des cyclistes, des cavaliers le weekend et jours fériés car interdite aux véhicules à moteur..

La voie verte de la Galoche transformée en « Véloroute du tourisme régional ».

La région veut monter sur le podium de leader européen du tourisme à vélo. Le président Laurent WAUQUIEZ a présenté le nouveau plan régional pour les voies vertes du territoire, accompagné de Nicolas DARAGON, le Vice-président délégué au tourisme, et d’Éric FOURNIER, Vice-président délégué à l’environnement et de Chrystelle BEURRIER, Présidente du Département Région Cyclable.

Nicolas DARAGON explique : « Nous allons travailler autour de 6 itinéraires structurants comme la Via Rhôna ou la Via Fluvia, au final, sur les 400 km d’infrastructures, la moitié présente un intérêt régional. L’autre moitié concerne des boucles locales comme l’itinéraire de la caverne du Pont d’Arc ou la vallée de la Maurienne. »

En France, le tourisme à vélo équivaut à 2 milliards d’euros chaque année pour 16 500 emplois et une progression annuelle de 10 %. Les habitants de la région aiment à se retrouver autour de la pratique du vélo. À travers la promotion d’un déplacement doux et d’une nature préservée, la volonté régionale est de faire de ce projet l’un des marqueurs forts de sa politique environnementale. C’est pourquoi la Région a décidé d’investir 40 millions d’euros afin de réaliser 400 km de voies vertes.

Désireuse d’être efficace, la Région a priorisé trois domaines pour développer rapidement les infrastructures. Elle va s'attaquer aux points de blocage qui sclérosent la réalisation des voies vertes. Dans cette perspective, la réalisation du tronçon sud de Lyon sera l’une des opérations prises en charge par la Région.
Le deuxième point concerne la
jonction entre la Via Rhôna et l’itinéraire le long de la Loire. Les voies vertes permettront de partir des sources du Rhône aux sources de la Loire en passant par l’Ardèche, les Monts du Pilat et le col du Tracol notamment.
Enfin, la Région a une grande ambition sur la partie auvergnate qu’elle
veut booster en proposant une voie verte le long de l’Allier.

Éric FOURNIER annonce «
Il y a aussi une véritable dimension d’innovation dans ce projet ».

Une expérimentation sera menée sur un tronçon de voie verte mêlant revêtement poreux pour éviter les glissades et béton solaire pour produire de l’énergie. Mais également en termes d’équipements tout au long des itinéraires cyclables pour trouver des stations de recharges pour les vélos électriques. Enfin d’autres fonds seront mobilisés pour renforcer l’hébergement touristique et la promotion de ces nouvelles voies vertes.

Selon les sources :www.auvergnerhonealpes.fr

Comme les gaulois les habitants de l’Emblavez font de la résistance, avec le NON AU GOUDRON.

Cette annonce un goudronnage, de bétonnage des voies vertes suffit pour que les rumeurs pleuvent,  un mouvement d’opposant au projet est créé, un entretien avec Vincent GERENTON fervent opposant au projet et une élue de la commune de Rosières qui désire garder l’anonymat tous deux appartenant au mouvement, nous expliquent les contraintes qui vont découler de ce changement de type de couverture, voici ce qu’en dit l’élue de Rosières :« Le projet c’est la Via Fluvia, effectivement ce projet existe pour les vélos, le vélo route, et de ce fait va être super compliqué pour les randonneurs et les cavaliers de pratiquer la Galoche, mais également les agriculteurs  qui doivent emprunter cette voie pour accéder à leurs prés avec des problèmes pour cette profession déjà difficile. », Actuellement la Galoche est limitée à 7 tonnes pour une vitesse de 30 km/h maximum.

Mr Vincent GERENTON nous déclare « Moi j’y passe tous les jours avec mon tracteur, donc cela risque d’être un gros problème, et de plus ça va couter les yeux de la tête, ils ont fait un petit tronçon de 200 mètres sur le village d’Adiac et le coût a été de 18.000.00€, et donc pour la partie de Lavoûte-sur-Loire à Saint-Julien-du-Pinet, ils nous disent que cela va coûter 500.000.00€, mais il sera probablement plus près de 1.000.000.00€, voire plus pour un tronçon de 13.3 km. »

Une opposition assez virulente au projet de goudronnage par les habitants de l’Emblavez ayant pour la Galoche un attachement viscéral à cette voie verte, la Galoche est pour certain un patrimoine historiquement lié à l’Emblavez mais également à la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

Les premiers dessins de goudronner la Galoche date de juin 2015, La Via Fluvia désireuse à terme de créer un circuit de 110 km continus et sécurisés sur les traces de l’ancienne voie ferrée, l’élue de Rosières nous déclare encore, « ce projet est également le bébé de Laurent WAUQUIEZ voulant uniformiser La Via Fluvia pour qu’une entité visuelle et en plus attirer les touristes parce que dire qu’il y a le même revêtement du point A au point B, voilà, c’est un argument « VENDEUR ».

Passer au XXI e siècle au rester au Moyen-Âge la question est posée.

Mr Vincent GERENDON nous dit : « Les ravins de Corboeuf sont un site classé, et c’est là que leurs idées sont un peu contradictoires car Mr le Maire de Rosières Adrien GOUTEYRON, voudrait faire un belvédère et un parking au-dessus des ravins pour bien représenter les ravins et le chemin qui passe devant il veut le goudronné, écologiquement c’est un désastre, l’écoulement des résidus du bitume vont contaminer la flore et la faune environnante ».

Désireux de me faire une idée objective du circuit partant de la gare de Rosières à la carrière de Saint-Julien-du-Pinet, je prends la voiture et m’aventure sur le chemin de la Galoche, j’arrives à hauteur de 2 habitations, m’arrête et me dirige vers un riverain qui désire conserver l’anonymat, et lui demande son opinion sur le goudronnage, de suite il m’explique : « Je suis entièrement pour, car il n’y aura plus de poussière, de motos, de quads qui passent et lèvent cette poussière qui rentre partout chez nous, j’ai 1 voiture qui a été foutue en 18 mois par cette poussière ,plein le filtre d’habitacle, le filtre à air bouché, c’est plus possible d’avoir de tel condition. Mon épouse qui garde les enfants serait également soulagée de voir cette voie asphaltée car les parents des enfants rechinent souvent de devoir faire le kilomètre qui nous sépare du bourg, l’hiver c’est dangereux.  J’espères que le goudronnage aura une teinte beige afin de ne pas avoir un rideau noir courant devant chez nous. Pour terminer ma mère qui occupe la maison suivante et qui à 83 ans est également heureuse de ce projet, elle va au bourg chercher son pain et quelques fois voire des copines. Bien entendu si ça ne se fait pas on n’en sera pas plus mal, on verra bien. ».

Je reprends donc mon véhicule en direction de la carrière de Saint-Julien-du-Pinet afin d’avoir un reportage des plus objectif, mais la galoche est en mauvais état, l’écoulement d’eau crée des ravines et rende le tronçon compliqué, le 30 km/h est bien un grand maximum, arrivé devant la carrière, c’est sans aucun doute le tronçon le plus dangereux, en effet les camions benne semi-remorque de 40 tonnes, côtoient les randonneurs et cyclistes, la voirie de la carrière est asphalté et soit boueuse ou poussiéreuse.

Mais ce soir du 9 novembre un rendez-vous important à la mairie de Rosières avec les opposants au projet, peut être pourrais-je avoir des éléments complémentaires pour mon enquête.

Un groupe de résistants au bitumage de la voie verte « La Galoche », d’une trentaine de personnes présentent sur les nombreux membres, dans cette salle de la mairie, préparent le rassemblement pour la sauvegarde de la Galoche, des flyers, les affiches et de nombreux volontaires randonneurs, cavaliers devraient être présent pour ce rassemblement du 18/11 à 14h30à la gare de Rosières. Une chaine humaine est envisagée voire un placement des participants pour former un message qui serait visible depuis un drone filmant ce rassemblement, donnant une image plus en profondeur du rassemblement et le la beauté du site. De nombreux cavaliers veulent également marquer le coup et être en nombre impressionnant, sur que cet évènement fera couler beaucoup d’encre

Un rendez-vous a été demandé à la mairie de Rosières avec le seul interlocuteur qui pouvait me répondre m’a-t-on dit, mais qui est resté sans réponse à ce jour.

               

W.D.

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