Un article qui fait du bien ! La retenue d’eau de Naussac ne cesse de grignoter ses plages, perfusée notamment par l’une de ses artères : la rivière du Chapeauroux. Un amoureux du coin, Didier Hebrard, illustre cette renaissance avec des photos prises mercredi 20 mars, des images aussi fortes qu’incroyables.
D’après le site de l’Établissement Public Loire, entité qui gère le barrage de Naussac, la retenue est remplie à 58 % ce samedi 23 mars. En l’espace de 7 jours, son niveau a quasiment monté de 2 mètres. C’est une véritable bouffée d’eau fraîche que reprend le lac, celui-là même à l’agonie et squelettique il y a quelques semaines encore.
Le Donozeau et l’Allier
Outre les précipitations qui alimentent directement sa surface, trois veines d’importance font battre ainsi son cœur. La première est le Donozeau qui est le cours d’eau sur lequel est construit le barrage. Il prend sa source au pied du Serre des Fourches et s'écoule sur 14 km jusqu'à la retenue de Naussac.
La deuxième n’est autre que l’Allier, rivière supportée directement par la retenue de Naussac notamment de juin à novembre avec des lâchers d’eau continus. Sous certaines conditions, l’Établissement Public Loire procède a des pompages de l’Allier pour justement nourrir le lac... afin de nourrir l’Allier ensuite.
Le Chapeauroux, fidèle éternel
La troisième est la rivière du Chapeauroux. Celle-ci est équipée d’un barrage qui permet de dériver une partie de son eau vers la retenue, via le canal du Réals. Quand son débit est fort comme sur les photos de Didier Hebrard, c’est 12 m³ par seconde de son sang bleue qui est injecté dans le cœur du lac de Naussac.
Si sa dérivation fonctionne par la simple ouverture d’une vanne située à l’amont immédiat de son barrage, un débit est conservé à son aval afin de ne jamais tarir la rivière, rivière dont l’eau est qualifiée de bonne à très bonne selon les années La dérivation de l’eau est interdite pendant les mois de juillet et août, ainsi que lors du soutien d’étiage (lâchers d’eau) par le barrage de Naussac.