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Sa copine lui supprime un ami facebook, il la frappe

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:47

Ce Polignacois s'est trouvé dans une position très délicate, lundi 24 juillet, au tribunal du Puy-en-Velay. Svelte, vêtu d'un jean et d'un haut de survêtement, le jeune homme a répondu à la barre de faits de dégradations de biens, menaces de mort et usage de stupéfiants, mais surtout de violences conjugales commises en récidive. Face à quatre magistrates.
Un sursis en cours
Les faits se déroulent quelques jours plus tôt. Jeudi 20 juillet, quatre amis se rendent dans un étang de Polignac pour y pêcher. Parmi eux, le prévenu. Il vient de s'apercevoir que sa petite amie a supprimé l'un de ses amis sur Facebook. Histoire de jalousie. Il fulmine : "D'où tu supprimes quelqu'un?", puis violente sa compagne. Il lui assène "une balayette et de nombreux coups de poing au sol", assurent les deux témoins.

Des faits que le prévenu ne reconnait que partiellement. De sa voix basse et peu articulée, il tente de convaincre la présidente du tribunal. "Mon comportement, c'est le résultat d'une accumulation. Elle aussi m'a frappé. Il y a beaucoup de jalousie dans notre couple." Mais le casier judiciaire du jeune homme et ses trois mentions - 9 mois de sursis en cours -  ne plaident pas en sa faveur. La suite des faits non plus.
"Reviens vite, je vous bute tous sinon"
Après sa copine, le prévenu aurait frappé son chien et un ami. Le groupe ne lui pardonne pas : tous partent en voiture, le laissant planté à la campagne, à 15km de son domicile. Hors de lui, le jeune homme envoie des menaces par SMS. "Reviens vite, c'est un conseil, je vous bute tous sinon". A pied, il se rue chez sa petite amie, dont il défonce la porte. Elle se réfugie dans la salle de bain, effrayée. Et prévient la police. Les forces de l'ordre arrivent et découvrent le jeune homme dans le canapé, un joint à la main.
Un traumatisme à l'origine de l'agressivité?
Tapie au fond du tribunal, la jeune femme est bouleversée. Elle ne souhaite pas porter plainte. Pour elle, son copain n'aurait pas agi de la sorte s'il n'avait pas reçu un coup de batte de baseball dans la tête lors d'une bagarre générale, l'année dernière à Yssingeaux. "Il est bien plus nerveux maintenant", soutient-elle. L'avocat de la défense, Me Soulier, reprend l'argument. "Il aurait été utile d'avoir une expertise psychiatrique. Une telle violence peut provoquer des séquelles! La preuve, mon client a été reconnu travailleur handicapé."

Mais la procureure dénonce "un déchainement de violence pour des futilités", de la part d'un jeune homme "condamné extrêmement récemment". Elle demande neuf mois d'emprisonnement au total. Après délibération, le trois juges condamnent le jeune Polignacois à cinq mois d'emprisonnement, et à la révocation d'un mois de sursis. Soit six mois ferme au total. Sa petite amie, elle, restera avec lui seulement "s'il se soigne".
Clément L'hôte

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