Initiée par une intersyndicale régionale, une opération de grève est mise en place dans les CFA d'Auvergne-Rhône-Alpes depuis mardi 13 mars. Celui de Bains, en Haute-Loire, participe également au mouvement.
« Attention ! Avant toute chose, nous voulons insister sur le fait que nous ne dirigeons pas notre colère envers notre direction locale, commence un formateur. C'est la direction régionale que nous pointons du doigt. Car c'est elle qui est aux manettes de nos salaires et de nos conditions de travail ! »
Une grève très suivie
Entre les murs de l'antenne altiligérienne, « c'est une grève inédite qui s'y déroule, partage encore l'enseignant. Sur les 35 éléments du CFA BTP de Bains, 27 personnes ont suivi la grève, soit près de 80 %. Chacun l'a appliquée à sa manière, débrayant une heure pour certains, plus pour d'autres. »
D'après cette source, qui souhaite rester anonyme, les grévistes sont composés de formateurs, d'administratifs, d'animateurs et des agents d'entretien.
"C’est encore une fois à prendre ou à laisser !"
« La réunion NCO (Négociation Collective Obligatoire) du 14 mars a sévèrement douché nos espoirs, partagent les représentants syndicaux. Les équipes de négociation n’ont obtenu aucune avancée ! C’est encore une fois à prendre ou à laisser ! »
Ils précisent : « La direction campe sur 2 % d'augmentation du point d'indice et absolument rien sur les conditions de travail ! Dans ce contexte, l'intersyndicale appelle à suivre massivement le mouvement de grève pour défendre nos revendications légitimes. »
Dans une ambiance des plus tendues, ils promettent d'autres actions pour que la direction régionale entende leurs revendications et s'y plie. « La grève est, pour l'instant, reconduite jusqu'au vendredi 22 mars », confie le formateur de Bains.