Pour la deuxième année consécutive, les éleveurs ovins et caprins de Haute-Loire pourront demander des aides pour protéger leur troupeau contre les loups. Du 1er mars au 31 mai 2017, les agriculteurs situés en zone à risque peuvent déposer un dossier pour obtenir :
- des parcs électrifiés
- l'entretien et l'achat de chiens de protection
- du gardiennage
- une étude de vulnérabilité des troupeaux
Prévenir plutôt que guérir
Les dossiers acceptés bénéficieront de subventions de l'Etat et de l'Union européenne. "Les éleveurs devront présenter des devis, et les dossiers traités au cas par cas", prévient Maxime Farigoule, responsable du projet à la direction départementale des territoires.
"Il s'agit surtout de prévention pour les zones à risque, c'est-à-dire aux abords de la Lozère et de l'Ardèche. Aujourd'hui, c'est calme. Mais le loup est imprévisible, et le savoir proche est très difficile psychologiquement pour les agriculteurs."
Le loup aux portes de la Haute-Loire
Désormais installé en Lozère et en Ardèche, le loup a commencé à se montrer en Haute-Loire en 2014. Pour l'instant, sa présence reste anecdotique. "Le département n'est qu'un lieu de passage, il s'agit d'incursions ponctuelles", rassure Hubert Asperti, responsable départemental de l'office chargé de l'observation des loups. Depuis 2014, seuls huit cas de passage ont été certifiés, et quatre attaques recensées.
Mais le spécialiste prévient. "Ce sont des loups solitaires, les plus imprévisibles. Certains peuvent traverser 200km en une nuit. Tout peut évoluer d'un moment à l'autre, nous sommes en alerte permanente."
Les agriculteurs satisfaits
En plein salon de l'agriculture, Guillaume Redon, des jeunes agriculteurs de Haute-Loire, salue cette mesure. "Le nombre d'attaque augmente, il faut se protéger. Ce projet me paraît adapté dans un premier temps."
Clément L'hôte