L'hiver n'a peut-être pas officiellement commencé en Haute-Loire, mais les températures fraîches et les premiers flocons sont déjà arrivés. Joseph Chapuis, vice président du département en charge des transports, garantit toutefois que le dispositif de viabilité hivernale, qui sera mis en place à la mi-novembre, est déjà prêt et paré à toute éventualité. « Nous savons que les hivers se suivent mais ne se ressemblent pas, nous sommes prêts depuis quelques semaines, les véhicules sont attelés, surtout dans les zones les plus sensibles, comme le Mézenc. Nous avons d'ailleurs cette année déjà mis en place des opérations, vu que la météo a eu quelques caprices. » Les équipements et les personnels sont donc bien préparés et seront sur le qui-vive cet hiver.
Des moyens constants pour la viabilité hivernale
Assurer le fonctionnement du deuxième réseau routier le plus haut de France, avec 60% des routes à plus de 800 mètres, dont 580km à plus de 1000m, demande des moyens conséquents, comme l'explique M. Chapuis. « 300 personnes sont mobilisables et sont affectées à la viabilité hivernale. Lors des opérations, il y a plus de 100 personnes en permanence sur les routes pour conduire les engins. Cela représente 80 chasse-neige classiques et une dizaine d'appareils plus spécifiques, comme des fraiseuses ou des chenillettes. » Et tout cela engendre donc des frais, puisqu'un hiver moyen coûte environ 2,5 million d'euros. Les conditions très clémentes de l'an passé avaient permis de réaliser quelques économies, puisque les dépenses s'étaient élevées à environ 1,3 million d'euros. Mais, en raison des charges variables liées aux sorties des véhicules et aux coût des matériaux comme le sel, la facture peut s'élever jusqu'à 5 million d'euros pour les hivers très rigoureux.
Ces dépenses ne devraient cependant pas être affectées par la baisses des dotations allouées à la collectivité. « Jusqu'à ce jour, nous avons décidé de maintenir tous les moyens habituels sur la viabilité hivernale, pour permettre au département de vivre normalement, de se déplacer et pour protéger l'économie. » De plus, le déneigement des routes devraient rester à la charge du département, même si les restructations prévues pour début 2017 permettraient aux nouvelles communautés de communes d'avoir plus de moyens. « Je crois que c'est un peu contre-nature. Les départementales appartiennent bien évidemment au département, donc c'est au propriétaire d'en assumer la charge. » nous dit Joseph Chapuis.
Quelques conseils aux usagers
En plus des moyens humains et matériels mobilisés pour rendre les routes viables, il revient aussi aux usagers de faire leur maximum pour assurer le bon fonctionnement du réseau pendant l'hiver. Voici quelques règles à suivre pour mieux affronter les conditions climatiques difficiles :
- S'équiper de quatre pneus d'hiver
- Garder des bottes, des gants et une pelle dans son véhicule
- Ne pas gêner le travail des engins de déneigements et ne pas tenter de dépassement
- Respecter les distances de sécurité
- Se renseigner sur l'état des routes avant de se déplacer, sur le site http://www.inforoute43.fr/ par exemple
- Conduire souplement et essayer d'anticiper les risques