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Une collection à la carte au Puy

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

« Un jeune collectionneur a 45 ans… » La 41e bourse aux cartes postales a lieu ce samedi 6 août à la salle Jeanne-d’Arc au Puy-en-Velay. Les passionnés tentent de transmettre leur passion aux plus jeunes, et ce n’est pas chose facile. Sur les 400 à 500 visiteurs, le public jeune n’est pas légion.
Meilleur emplacement
« On revient à nos premiers amours avec la salle Jeanne d’Arc », fait remarquer Jean-Paul Avouac, président. C’est là que la bourse avait déjà lieu avant. Depuis une trentaine d’années, l’événement était organisé au gymnase du stade Massot. Un changement apprécié par l’organisation : « On est mieux ici, même s’il y a un problème de stationnement ». C’est vrai que la visite devient un véritable casse-tête à force de tourner en rond à la recherche d’une place de parking. « Je me suis garé à 8h30, témoigne un collectionneur. Avec le marché, c’est compliqué. »
Des budgets parfois considérables
« Depuis deux ans, on fait les entrées gratuites pour faire venir tous les publics », explique Jean-Paul Avouac, président. Malgré ça, la fréquentation n’a pas vraiment changé. Heureusement, il y a quelques exceptions. Âgé de 13 ans, Mathias collectionne les cartes postales de cyclisme. « Mon grand-père en avait plein, je les ai récupérées et je continue la collection. » Accompagné de son père, il regarde avec envie des cartes dont le prix s’envole parfois.
De quelques centimes à plusieurs centaines d’euros la carte, il y en a pour tous les budgets. « Oui, c’est un budget », reconnaît Françoise venue avec son mari Michel et leur fille Mathilde. Ils ont environ 200 cartes. Bertrand Georges, marchant raconte : « En 1978, une carte se vendait 35 000 francs. C’était ‘Le médecin des pauvres’ (une carte où on peut y voir un attelage de chiens, chose interdite à l’époque sauf autorisation exceptionnelle, ndlr). Maintenant, elle doit encore se vendre dans les 5 800 - 6 000 euros ».
En revanche, certaines cartes postales ont du mal à trouver preneur : celles qui ne sont pas situées. Jean-Louis Voruz, brocanteur ponot plus connu sous le surnom « le vieux singe » témoigne : « Les gens manquent d’humour, ils ne veulent que leur village ». Il tend une carte. Sur celle-ci, une quinzaine de personnes posent au côté d’un boeuf. « D’après la maison à l’arrière, je dirais que c’est au Sud du Puy. »
A défaut de la vendre, le brocanteur fournit les collectionneurs en clichés anciens de villages du département ou de territoires voisins.
Emma Jouve

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