Dès 7 heures, les dizaines de pilotes venus des quatre coins de la France mais aussi de l'étranger se retrouvent sur le parking de l'Intermarché de Chadrac. En dépit du réveil un peu matinal, tous sont ravis de se retrouver et surtout impatients à l'idée de survoler les paysages altiligériens.
Rapidement, les passagers sont répartis auprès des différents équipages. Pour ce premier vol du 40ème Rassemblement International de Montgolfières, une vingtaine d'amoureux de ce ballon volant multicolore sont présents, une trentaine d'autres devraient les rejoindre pendant le week-end. " Les conditions de vol sont réunies. Nous allons décoller depuis une plaine proche de la Loire", indique alors Jean-Marc Guérin, président de Montgolfière en Velay et organisateur de l'événement.
"Un vol se prépare bien en avant" G.Rage
Le convoi d'une vingtaine de voitures suivies de leurs remorques part alors en direction de Vielprat, petite commune située près d'Arlempdes. Tout au long du trajet, le pilote qui va m'accompagner pour ce baptême en montgolfière, observe le paysage, la météo et le ciel. " Un vol se prépare bien avant. On observe la fumée qui s'échappe d'une cheminée, les feuilles des arbres mais aussi s'il y a des clôtures autour des champs pour anticiper notre atterrissage", explique le spécialiste.
Une demi-heure plus tard, nous voilà arrivés. Rapidement, chaque équipage (composé du pilote et de deux ou trois équipiers) s'affaire pour préparer le vole : déballage et assemblage des différents éléments : nacelle, toile, bouteilles de gaz etc ... vérification du sens du vent à l'aide de petits ballons lâchés en l'air.
Très vite, les premières montgolfières sont gonflées. Partout, on entend le bruit du gaz qui s'échappe pour enfler la toile. Cinq bonnes minutes sont nécessaires pour cette étape. Un moment impressionnant qui évoque des cracheurs de feu ou même ...des dragons. En une vingtaine de minutes, les premières montgolfières prennent leur envol et le voyage féérique commence.
Une balade magique, merveilleuse et suspendue
Mon tour arrive. Je grimpe dans la petite nacelle. Le pilote nous donne quelques consignes. "Pour le décollage et l'atterrissage, attachez bien vos deux mains aux poignées, mettez vous dos à dos et pliez légèrement les genoux", nous demande le pilote. Voilà le moment tant attendu. Il est 8h40. Le ballon multicolore, originaire du Loire et Cher quitte alors la terre ferme. Je suis émerveillée.
Nous nous élevons au dessus des monts de Haute-Loire qui s'éveillent. Les paysages sont magnifiques et la montgolfière glisse très lentement ( à une vitesse d'environ 6kilomètres heures) au dessus de la Loire. Le moment est suspendu. Tout semble s'arrêter, seul le bruit régulier, et assez assourdissant, des jets de gaz utilisés pour faire avancer la montgolfière, nous ramène à la réalité. Ce vol nous laisse admirer le monde qui s'éveille, la brume qui flotte au dessus des forêts aux couleurs automnales, les impressionnants rochers et les longues étendues vertes. Le pilote reste lui concentré et à l'affût de tout. Il observe. Son téléphone portable est branché sur une application qui lui donne en temps réel des indications sur la vitesse de la montgolfière mais aussi les conditions climatiques.
Après 40 minutes de vol, c'est déjà l'heure de l'atterrissage. Un moment plutôt, impressionnant mais très bien maîtrisé par le pilote qui m'accompagne. Ce dernier repère à l'avance un endroit assez vaste sans obstacle et nous demande ensuite de nous tenir aux poignées situées devant nous et de plier légèrement les genoux tout comme au décollage. Ensuite tout est très rapide, la nacelle se pose assez vite et il faut la retenir pour éviter qu'elle ne tombe. L'atterrissage est un peu comme la fin "brutale" d'un rêve qu'on aurait aimé poursuivre. Nous voilà dans le petit village du Brignon à près de 16 kilomètres du point de départ. il est près de 9h30.
Tout ranger pour ensuite préparer le vol suivant
Les deux autres équipiers restés au sol nous retrouvent rapidement et aident à ranger le matériel. Il faut replier la toile, retirer tous les mousquetons, ranger les bouteilles de gaz... et remettre le tout dans la remorque. Avant de penser au prochain vol de l'après-midi, le pilote recharge ses bonbonnes de gaz. Un camion citerne est installé près de Blavozy. Le pilote descend ses bouteilles, donne son numéro de montgolfière et peut ensuite les remplir de gaz. Une expérience merveilleuse qui permet de découvrir et d'admirer sous un angle à 360 degrés les paysages de Haute-Loire.