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Mort suspecte au Puy : '''J'ai pris le couteau, je ne voulais pas le tuer'''

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:38

La mort n'avait vraisemblablement pas été immédiate. Un homme de 59 ans avait été retrouvé dans son appartement de la rue Francisque Mandet au Puy, entre le faubourg Saint-Jean et le boulevard de la République au Puy-en-Velay. Sa colocataire, une Ponote âgée de 49 ans au moment des faits, avait été mis en examen pour le meurtre de l'homme. Elle est présentée devant la cour d'assises du Puy ce jeudi 10 décembre.
Cet article se lit de bas en haut.

18h43 L'audience est suspendue jusqu'à vendredi 9h.

18h25 La fille de la victime avait été séparée de son père. A l'âge de 21 ans, elle reçoit un coup de fil de son père, ils reprennent contact et le reperdent rapidement. 
Elle explique s'être portée partie civile pour avoir les détails de l'enquête. Même si elle dit ne pas craquer facilement, devant les questions de son avocat, elle s'effondre. "J'ai du tout gérer seule, son frère et sa soeur n'ont pas voulu en entendre parler, ma soeur non plus", confie-t-elle en parlant des démarches administratives après le décès de son père.

18h Une voisine de la mise en cause et de son ex-compagnon prend le relais à la barre. "Elle est très gentille et attentionnée, elle arrivait souvent avec quelque chose, une petite plante..." Très loin de l'image d'une femme naïve donnée précédemment, elle décrit des sorties entre femmes : "Elle connaissait tous les produits dans les magasins, elle m'a beaucoup appris". La voisine à l'accent italien ne connaît pas la victime non plus.

17h58 L'accusée prend la parole pour s'excuser au près de ses filles. Ces dernières s'effondrent en larme à l'écoute de ces quelques mots : "Je ne l'ai pas fait exprès, je vous le jure. Il m'a poussé à bout, je ne voulais pas le tuer, je ne voulais pas lui faire du mal. Je ne voulais pas vous faire du mal."

17h44 C'est au tour de la dernière fille. Elle revient sur son enfance loin de sa mère avec les visites régulières. La mère et la fille ont coupé les ponts quand cette dernière avait 16 ans. Depuis l'incarcération, elles se revoient. Malgré des relations houleuses, la jeune femme de 21 ans déclare : "Je veux la défendre".
Comme ses soeurs, elle ne connaît pas la victime.

17h30 Un ex-compagnon de l'accusée, père d'une des filles, est appelé à la barre. Il avait été condamné à six ans d'emprisonnement pour aggressions sexuelles sur les jeunes filles. Il décrit : "Elle ne buvait pas spécialement (...), elle n'était pas violente non plus, elle criait de temps en temps".

17h C'est au tour de l'expert psychologue de s'exprimer par visioconférence. Les observations sont les mêmes. "Ce qu'elle a dans la tête, ça peut devenir réalité."
Le président, Etienne Fradin interroge : "Ça se soigne ?" La réponse n'est pas très encourageant :"Je ne suis pas sûre...".

16h20 L'expert psychiatrique a examiné la mise en cause le 15 mai 2014 ainsi que son dossier médical (qui fait état d'une quinzaine d'hôspitalisations). Déficience intellectuelle, peur du rejet et de l'abandon, actes impulsifs, réactions au stress inadaptées, incapacité de lire et écrire ou encore tentatives de suicide à répétition. L'expert conclut : "Elle n'a pas réalisé la gravité de son geste, ça peut être une sur-réaction".

15h24 Le dernier compagnon de la mise en cause n'a pas pu se rendre à l'audience, il est donc interrogé par visioconférence. Son ex-concubine se masque le visage dans le box des accusés. Un peu plus tôt, elle avait fait part de sa volonté de ne pas le voir.
"Je ne l'ai jamais frappée (...), mais oui, j'ai pu la bousculer", répond l'homme aux accusations de son ex-compagne. En revanche, il dit avoir été victime de violences sans pour autant se qualifier d'"homme battu". 
Par ailleurs, il assure ne lui avoir jamais interdit de recevoir ses filles : "Elles venaient occasionnellement".

14h57 La deuxième fille s'avance à la barre du tribunal. Comme sa soeur, elle estime que sa mère n'a jamais été heureuse dans sa vie amoureuse.

14h27 C'est au tour de la fille ainée de témoigner avec émotion. "Je pense qu'elle était trop jeune pour m'avoir, c'est pour ça que j'ai été placée en foyer", tente-t-elle d'expliquer. Droite, les bras croisés, elle fait un effort pour que sa voix ne se brise pas : "Je sais qu'elle nous aime et quoi qu'elle ait fait, ce sera toujours ma mère" Elle se dit même soulagée de savoir sa mère incarcérée : "Quand j'écoute les pompiers, je sais que ce n'est pas elle qu'on ramasse". La jeune femme explique avoir dû protéger ses soeurs face à un des ex-compagnon de la meurtrière présumée. "Ma mère ne nous croyait pas, elle tente d'expliquer, elle était aveuglée et naïve.
La jeune femme essaye de faire sevrer sa mère. Elle va jusqu'à la piéger en lui faisant croire qu'elle l'amène à son domicile et en profite pour la conduire en cure de sevrage. Le dernier compagnon de la mise en cause la faire sortir rapidement.

14h00 L'audience reprend avec un témoin, ex-mari de la mise en cause. "Ça lui arrivait de s'énerver, mais elle n'a jamais été violente", confie-t-il tout en reconnaissant l'avoir frappée "une fois ou deux, mais pas méchamment". Quand il a appris l'implication possible de son ex-épouse, il dit avoir été bouleversé.

12h30 L'audience est suspendue.

12h Un des frères de la meurtrière présumée n'a pas pu se rendre à l'audience à cause de problème de santé. Sa déposition est lue par le président. Même s'il reconnaît qu'elle avait un grand coeur, il évoque ses problèmes avec l'alcool : « Quand elle avait bu, elle n’était pas facile, elle pouvait être violente ». Leur mère, aujourd'hui décédée, aurait eu, elle aussi, des soucis d'addiction à l'alcool.

11h10 La mise en cause revient sur sa vie, avant les faits. Elle a rencontre son compagnon en 2010 après une vie sentimentale tumultueuse. Un de ces anciens amis a été condamné pour le viol d’une des trois filles de la mise en cause. Pendant une crise de colère lors de ses auditions devant le juge, elle accuse son ami d’avoir violé ses filles. « Je ne m’en rappelle plus », déclare la femme avec confusion à la barre du tribunal. Elle est sûre d'une chose : il ne voulait pas qu'elle ait de contact avec ses filles. Les mains croisées devant elle, elle reconnait avoir des problèmes avec l'alcool. "Vous en consommiez à quelle fréquence ?", interroge le président. "On (avec son ami, ndlr) buvait une bouteille de whisky", explique l'intéressée.

10h41 La peine encourue pour homicide volontaire est de 30 ans.  "J'ai pris le couteau parce qu'il voulait me frapper. Je ne voulais pas le tuer", insiste la femme, depuis son box. Le président tient à préciser : "Dans toute ma carrière, je n'ai rencontré que deux personnes qui ont déclaré avoir voulu donner la mort".

10h Le président lit l’ordonnance de mise en accusation, un résumé des faits. Le 31 mars 2014, un corps sans vie est découvert par un témoin au numéro 4 de la rue Francisque Mandet. Celui-ci sera entendu vendredi 11 décembre. Aucune trace d’effraction n’a été constatée. La victime est en position latérale de sécurité, en T-shirt, caleçon et chaussettes. Autour, l’appartement est rangé à l’exception de quelques canettes vides. La vaisselle a même été faite. Dans la même pièce, un couteau de cuisine est retrouvé. La victime est connue pour sa consommation excessive d'alcool.
D’après les témoins, la victime se disait amoureux d’une femme borgne et connue du Centre hospitalier de Sainte-Marie au Puy-en-Velay, l’assassin présumé. Celle-ci a déjà eu affaire à la justice pour des faits de violences ou encore de dégradations. Elle serait victime de la violence de son compagnon. Pour cette raison, elle se faisait héberger régulièrement chez la victime.
Le week-end des 29 et 30 mars, la victime aurait menacé cette femme avec un couteau. Celle-ci aurait retourné l’arme contre lui. Elle ne peut pas dire si l’homme était vivant ou non quand elle a quitté le domicile. D’après les témoignages, la meurtrière présumée était, elle-même, violente.

9h53 L'audience reprend. Une des filles de la victime, vivant au Mans, est présente à l’audience. Elle s’est portée partie civile.

9h30 Les six jurés ont été tirés au sort : cinq hommes et une femme. Les jurés supplémentaires sont une femme et un homme. L'audience est maintenant suspendue pour leur permettre de recevoir des conseils pour le suivi des débats.

9h15 L'audience s'ouvre. Deux jurés supplémentaires sont demandés par l'avocat général, Alexandre Constant. Le président du tribunal, Etienne Fradin valide la requête.

9h00 L'assassin présumé arrive au Palais de Justice, escorté par des militaires

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