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La violence conjugale vue comme une addiction

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:37

Environ 300 personnes se sont rendues à la formation sur les violences conjugales organisée par le réseau Justice et Partage mercredi 25 novembre à l'Hôtel du Département. De 14h à 17h, le Professeur Liliane Daligand l'a animée à l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Le public, en majorité féminin, a pu débattre avec elle. Dans l'assemblée, du personnel de police et de gendarmerie sont également venus s'informer sur le sujet.

----Réunir le réseau
L'association Justice et Partage a tenu son assemblée générale le matin même. Pour elle, cette journée est importante puisqu'elle prend en charge et accompagne les victimes. Aurélie Nery, chef de service, est heureuse de voir que la globalité du réseau altiligérien soit réuni : Le Puy, Brioude et Yssingeaux.-----De l'amélioration dans l'air
Les conditions d'accueil ont évolué comme cela a été récemment mis en évidence au commissariat du Puy-en-Velay. Aurélie Nery confirme ce constat : "Au niveau du commissariat et de la gendarmerie, il y a de très nettes améliorations, les victimes nous en font part régulièrement". Il est difficile de savoir combien de victimes ont été recensées dans le département comme l'explique la chef de service de Justice et partage :

 
La violence comme une addiction
L'après-midi, le Professeur Liliane Daligand a donné une formation sur les violences conjugales et les addictions. Ces deux peuvent paraître très éloignées, mais elles ne le sont pas tant que ça. Explications.


----Une permanence au Palais de Justice
L'association Justice et partage est présente au Palais de Justice deux jours et demi par semaine pour l'accueil des victimes (pas uniquement pour les violences conjugales).

Ouverture le lundi de 8h30 à 12h, le mardi et jeudi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 16h30.

04-71-09-77-42-----Frapper pour du vin pas assez frais
Liliane Daligand se penche sur le sujet depuis bien des années. Professeur émérite de médecine légale et de droit de la santé, psychiatre des hôpitaux, responsable de centre de soins spécialisés aux toxicomanes, expert en cours d'appel...L'intervenante connaît son sujet sur le bout des doigts. Les violences conjugales font des boucles d'après elle : "Ça ne va pas donc on frappe. Puis c'est comme une lune de miel, on se pardonne. Puis l'agresseur redevient en manque et il frappe à nouveau...".  Elle revient sur ce qui peut déclencher les violences, souvent un petit détail :


Pas forcément évident
Dans un couple, il est particulièrement difficile de dénoncer de telles violences. Aurélie Nery détaille pourquoi, mais aussi l'amélioration de la prise en charge :

 
Les victimes peuvent également trouver conseils, et même être orientées vers les dispositifs d'accompagnement ou de prise en charge, en appelant le 39 19. Ce numéro est anonyme, gratuit et accessible tous les jours de 9h à 22h. Attention, ce n'est pas un numéro d'appel d'urgence (17 ou 112).

 
E.J.

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