Comme le veut la coutume, la fête s’accompagne d’un thème, et cette année c’est « avec Marie, trouve ta joie dans le Seigneur ». Comme Mgr Luc Crepy le rappelait à la fin de sa célébration de son ordination épiscopale : « notre joie prend sa source dans le Seigneur qui nous conduit comme l’unique et vrai Bon Pasteur ».
Que se passe t-il-ici ?
La cité mariale est désormais habituée à recevoir les flux entrecroisés de touristes et de pèlerins à cette date clé qui symbolise aussi son héritage et son patrimoine religieux. Les deux masses se mêlent et la vie du Puy se centralise dans son quartier historique où échoppes et terrasses attirent une foule venue parfois de très loin. Une famille hollandaise, dans un excellent anglais, nous fait comprendre qu’elle a déjà assisté à la procession l’an dernier, par hasard, et qu’elle a décidé de faire volontairement halte au Puy cette année dans son voyage vers l’Espagne pour pouvoir la revoir. « On a fait une pause dans le nord de la France pour les enfants et on a décidé d’en refaire une ici, on avait beaucoup aimé la ville l’an dernier ». Plus loin, quelques touristes anglais, plus dubitatifs, se questionnent : « What’s going on here ? »
Deux invités
En plus de la grande première pour Luc Crepy, le diocèse a cette année fait appel à Mgr Pierre Pican, évêque émérite de Bayeux-Lisieux et Mgr Georges Gilson, archevêque émérite de Sens Auxerre. Les deux hommes ont présidé tour à tour les messes matinales avant de prendre part à la procession de la vierge noire.
Une touche d’Histoire
L’Assomption, qui célèbre la montée aux cieux de Marie, est fixée au 15 août au VIème siècle par l’empereur byzantin Maurice, date déjà largement répandue en Orient. Elle n’arrivera en Occident que sous Charlemagne en 813 suite au concile de Mayence.
La fête et le culte chrétien dans sa globalité auront été malmenés suite à la Révolution et les changements de calendrier, avant d’être de retour sous la dynastie Bonaparte. Aujourd’hui, la République reconnaît l’Assomption comme un jour férié permettant aux croyants d’être libérés du travail pour participer aux cérémonies religieuses.