Dès le premier sinsitre, le conseil Départementalest intervenu et a immédiatement pris contact avec la SNCF, tandis que des recherches permettaient d’identifier WWF comme étant le propriétaire des terrains situés en amont et en aval de la route départementale.
Entre les terrains privés gérés par leur propriétaire (WWF), la RD 40 gérée par la collectivité et la voie ferrée qui appartient à la SNCF, chacun se renvoie une peu la balle... et le déblaiement de la route est toujours au point mort.
"Il y a une réelle dangerosité qui ne peut être ignorée [...] Il en va de la sécurité de chacun"
A ce jour, et "malgré un travail au quotidien avec les différents acteurs concernés, l'instabilité du terrain en amont de la RD40 présente un danger pour les intervenants", précisent les services du Département qui ajoutent : "il n'est pas envisageable de travailler, par exemple pour déblayer la route, tant que le risque n'est pas qualifié et n'est pas sous contrôle".
A ce propos, le Département souhaite alerter les usagers, piétons et cyclistes qui, malgré les interdictions clairement formalisées, tenteraient de passer entre les blocs. "Il y a une réelle dangerosité qui ne peut être ignorée. Il est impératif de ne pas s’aventurer sur le lieu de l’éboulement et de respecter l’interdiction de passage. Il en va de la sécurité de chacun", assurent les élus.
Les riverains et commerçants agacés se demandent où on en est ?
Des consignes de sécurité qui agacent doucement les riverains d'Alleyras (plus de 150 habitants), obligés pour certains de faire de conséquents détours alors que la fermeture de la RD 40, fortement empruntée par les cyclistes et les motards en période estivale, représente un sérieux manque à gagner pour les commerçants de la commune. Alors où en est-on ?
Une réunion a eu lieu la semaine passée en Préfecture afin d’étudier toutes les possibilités qui permettront de sécuriser au mieux les interventions nécessaires, définissant le rôle de chacun. L'association WWF, propriétaire des terrains, prendra à sa charge une étude géotechnique afin de mieux connaître la physionomie du secteur pour intervenir. Les conclusions de cette étude sont attendues dans les jours à venir et les rôles de chaque intervenant seront alors définis.
"Il serait irresponsable de vouloir intervenir dans la précipitation"
Il est en effet nécessaire que tous les acteurs puissent travailler ensemble devant la complexité de la tâche et le risque réel de sur-éboulement qui pourrait survenir de façon dramatique. " Le Département met tout en œuvre pour que les usagers de son réseau soient le moins pénalisé possible mais il serait irresponsable de vouloir intervenir dans la précipitation et sans avoir pris toutes les précautions qui s’imposent dans un tel cas", précise le chef de l'exécutif départemental Jean-Pierre Marcon.
La collectivité subit elle aussi les dégâts occasionnés par cet éboulement sur son domaine, et elle dit comprendre l’impatience des habitants. Mais elle est aussi "garante de la sécurité de ses concitoyens et c’est à ce titre qu’elle mettra tout en œuvre pour que la route puisse être rendue dans les meilleurs délais à ses usagers une fois que toutes les garanties de sécurité auront été apportées et pour que la ligne du Cévenol ne soit pas fragilisée", concluent les services du Département.