Les poubelles seront restées sur le bord des trottoirs ce mardi 26 mai sur l'agglomération ponote. Les salariés sont venus sur leur lieu de travail ce matin comme d'habitude à 5h. La seule différence, c'est qu'ils sont venus pour montrer leur mécontentement.
Reconnaître la pénibilité
Le service de collecte avait déposé un préavis de grève depuis lundi 18 mai. Les salariés réclament l'équilibrage des tournées, la reconnaissance des maladies liées à l'exercice de leurs fonctions, les difficultés, l'insalubrité et la pénibilité ainsi que la revalorisation de leur régime indemnitaire à hauteur de 150 euros mensuels. Le salaire moyen des rippeurs et chauffeurs est compris entre 1 000 et 1 300 euros. Félix Maurin, délégué syndical et salarié depuis une quinzaine d'années, détaille : " C'est un travail difficile avec les odeurs, les produits chimiques, les vibrations du camion, les charges lourdes... C'est sans compter les déchets que nous ne collectons que toutes les deux semaines : la nourriture vieille de plusieurs jours, c'est des asticots. " Sur les 24 salariés de la collecte des déchets, sept sont en arrêt maladie. Les 17 autres sont en grève. Pour Stella Masson, secrétaire CGT, il existe des solutions :
Une rencontre et une lettre
Les syndicats et Michel Joubert, président de la Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay se sont rencontrés lors d'une réunion le 28 avril dernier. " Depuis, nous n'avons rien, alors nous avons déposé un préavis de grève en espérant qu'il nous contacterait ", explique Stella Masson, secrétaire CGT. En effet, ils ont reçu une lettre vendredi dernier mais " rien de satisfaisant ".
Si la grève se poursuit, " on trouvera des solutions "
Michel Joubert, lui, n'est pas en accord avec les représentants de la CGT : " On a eu une réunion où nous avons répondu aux points évoqués. Seules les demandes d'augmentation et de primes n'ont pas été satisfaites puisqu'il faut que nous les étudions et qu'elles passent en conseil. " L'élu regrette : " Ils préfèrent jouer la mauvaise humeur au lieu d'attendre la décision. " Il promet néanmoins d'essayer de rencontrer les grévistes ce lundi. Si aucune issue n'est trouvée et que la grève se poursuit, " on prendra nos responsabilités et on trouvera des solutions ", promet le président.
E.J.