A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, la CGT43 a tenu un point presse pour faire entendre sa voix.
Pas de fleurs mais des lois
" Cette journée est placée sous le signe des luttes, des grèves, des revendications, elle n'est pas une journée durant laquelle on offre des fleurs ", expliquent les syndicalistes. A la CGT 43, 46% des syndiqués sont des femmes. Depuis 2007, une charte égalité a été mise en place et depuis une dizaine d'années, la parité est respectée dans les fédérations.
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D'après la CGT, il y a :
- 27% d'écart salarial entre homme et femme,
- 40% d'écart de pension de retraite entre homme et femme,
- 80% des tâches ménagères assumées par des femmes,
- 80% des temps partiels sont exercés par des femmes,
- une femme qui meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint.
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Encore de fortes inégalités
Patricia Michel est déléguée syndicale depuis peu au sein de l'entreprise Recticel de Langeac. Elle témoigne : " Seulement 23% des 213 salariés sont des femmes. Il y a deux grilles salariales : une pour les hommes et une pour les femmes donc pour un même poste avec le même coefficient, nous ne touchons pas le même salaire. " Elles demandent à ce que ce retard soit rattrapé. Dans cette même entreprise, seul 1% des femmes occupent un poste de cadre contre 8% pour les hommes.
----A l'inverse, la gendarmerie met un point d'honneur à ce que les femmes ne souffrent d'aucune restriction quant à l'accès aux différents corps de métiers. Les règles d'avancement sont similaires et la rémunération est identique pour les hommes et les femmes. Dernièrement, la Gendamerie mobile s'est ouverte aux sous-officiers féminins.
Certaines femmeq détiennent des compétences "particulières" : 32 maîtres-chiens, 134 techniciennes en identification criminelle, quatre techniciennes en identification subaquatique, 55 plongeuses, 19 motocyclistes, 57 cavalières, et 20 membres au GIGN. La Gendarmerie possède un des plus forts taux de féminisation avec 17,8%.-----
Pour rappel, la CGT avait obtenu en août 2014 dans le cadre de la loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes :
- l'obligation pour les entreprises d'évaluer et de lutter contre les discriminations sur l'ensemble de la carrière,
- l'obligation pour les branches de vérifier si les classifications et les grilles salariales ne sont pas discriminantes pour les femmes,
- l'évaluation sexuée des risques professionnels pour éviiter que la pénibilité des métiers à prédominance féminine ne soit sous évaluée
E.J.