Ce vendredi 27 février 2015, à 14h, s’est tenue en Préfecture, la première réunion du comité départemental de suivi du loup de la Haute-Loire, présidée par le Préfet, Denis Labbé.
Un comité pour connaître le loup
Compte tenu des enjeux que revêt l’arrivée de ce prédateur dans le département, cette instance rassemble toute la diversité des acteurs concernés (élus, agriculteurs, forestiers, chasseurs, associations de protection de la nature, mission départementale du tourisme, établissements publics, services de l’Etat).
Ce comité a pour objectif d’être au service d’une connaissance approfondie et sans cesse actualisée de la présence du loup sur les territoires ainsi que de participer à la construction partagée de solutions efficaces pour préserver les intérêts de la profession agricole dans le respect des obligations et engagements nationaux relatifs aux espèces protégées.
L'hypothèse " loup " confirmée
Depuis quelques mois de présence avérée du loup dans le département, on recense deux attaques pour lesquelles la responsabilité du loup n’a pas pu être exclue (une sur la commune de Pradelles en octobre et une sur la commune de Chanaleilles en mai). Des indices ont été relevés en 2015 avec une observation visuelle reconnue en janvier, confirmant l’hypothèse « loup » sur la commune de Saint-Paul-de-Tartas et une observation de traces dans la neige actuellement en cours d’analyse.
Au cours de la réunion, il a été rappelé l’historique des événements de ces derniers mois sur le département, présenté la mise en place d’un réseau d’observateurs, expliqué le contenu du plan national loup et détaillé les conditions d’indemnisation des victimes d’attaques et l’acquisition de moyens de protection.
Par ailleurs, cette réunion a été l'occasion :
- d’échanger sur le zonage dit « cercle 2 » permettant aux éleveurs concernés de bénéficier des aides du Plan de développement rural régional pour la protection de leurs troupeaux,
- de présenter la future demande qu’adressera le préfet à la ministre en charge de l’écologie en vue de classer le département de Haute-Loire en « unités d’actions », ce qui promet de garantir une plus grande réactivité de décision, en cas d’attaque,
- de mettre en oeuvre les mesures du plan loup pour protéger les troupeaux qui peuvent conduire sous certaines conditions à la mise en place de tirs de défense et de prélèvement.
Tir de prélévement bientôt autorisé sous conditions
Le préfet de la Haute-Loire a fait part de sa détermination à mettre en oeuvre la nouvelle disposition introduite par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, permettant la prise d’un arrêté préfectoral autorisant pendant 6 mois un agriculteur détenteur d’un permis de chasser valide, de réaliser un tir de prélèvement du loup, dès lors qu’il aura subi une attaque de loup et que son troupeau sera protégé (ou reconnu comme non protégeable).