Ce mercredi 14 janvier 2015, les médias de Rhônes-Alpes et Auvergne ont été invités à une conférence de presse, ce jeudi matin à 10h30 à Lyon, par Laurent Wauquiez pour "parler de la future grande région Rhône-Alpes-Auvergne". Mais dès mercredi, le député-maire du Puy devançait le calendrier en répondant aux médias impatients. Dans les colonnes du Dauphiné Libéré, de La Montagne et du Progrès ce jeudi matin, il annonce officiellement sa candidature à l'investiture UMP pour la présidence de la future Région Rhône-Alpes Auvergne.
Depuis l'automne, son ambition à ce mandat ne faisait guère de doutes. Il ne s'en est pas caché, mais gardait jusqu'ici le suspens. Son entourage nous avait même annoncé qu'il prendrait position avant la fin de l'année 2014 (lire).
Fin des supputations
Depuis qu'il a été nommé secrétaire général de l'UMP, certains pensaient, qu'étant appelé à ces hautes fonctions au sein du parti, il laisserait le champ libre à Michel Barnier (UMP), candidat déclaré depuis l'automne. Mais l'édile ponot nous avait confié, qu'au contraire, cette nomination confortait sa position pour une possible candidature à la tête de Rhône-Alpes Auvergne.
Maintenant que le suspens est levé, la question du cumul des mandats se pose. Avant même l'application de la nouvelle loi sur le non-cumul en 2017, Laurent Wauquiez devra choisir entre ses mandats de maire du Puy-en-Velay et de député de la Haute-Loire.
Plus de 7 ans à la tête du Puy
En revanche, c'est le mandat de maire du Puy-en-Velay qu'il abandonnera en cas de victoire, a-t-il déclaré aux journaux qui l'ont interrogé. Mandat auquel il a été reconduit en mars dernier et qu'il quitterait donc au bout de 21 mois (sur les six ans de la fonction), après un premier mandat de 2008 à 2014, soit sept ans et neuf mois passés à l'exécutif ponot.
Une fois la place laissée vacante, le conseil municipal du Puy devrait alors se réunir pour élire le nouveau maire parmi ses rangs, comme ce fut le cas à la mort de l'ancien maire UDF Bernard Jammes en 1990.
Qui pour lui succéder?
A l'époque, il avait également fallu faire entrer une nouvelle personne au conseil municipal pour atteindre le même nombre de conseillers de la majorité. Une personne issue de la liste présentée aux électeurs, dans l'ordre de ladite liste. Ici, il ne s'agit pas d'un décès et Laurent Wauquiez peut très bien décider de rester conseiller municipal. Ce n'est que l'exécutif qu'il est obligé de quitter. Cette question, comme de nombreuses autres, lui sera sûrement posée dès ce vendredi par les membres de son équipe municipale puisqu'une rencontre est prévue dans le courant de la journée.
Député du 43 jusqu'en 2017
Laurent Wauquiez conserverait en revanche son mandat de député de la Haute-Loire, en tout cas jusqu'en 2017, date de l'application de la nouvelle loi sur le non-cumul des mandats, à moins d'une modification législative d'ici là. Il est également président de l'association des maires de montagne et secrétaire général de l'UMP.
Bientôt l'investiture ?
A ce jour, le natif de Lyon de 39 ans annonce avoir recueilli le soutien d'une quarantaine des 50 parlementaires des Régions Rhône-Alpes et Auvergne auprès desquels il a fait pré-campagne depuis l'automne. Laurent Wauquiez espère que son rival déclaré, l'ex-commissaire européen Michel Barnier, se rangera derrière lui pour l'investiture UMP.
C'est donc ce jeudi matin, à 10h30 à Lyon, que l'annonce officielle a été faite devant un parterre de journalistes. Entouré de nombreux élus, Laurent Wauquiez a appelé de ses voeux un accord rapide avec Michel Barnier pour lancer une grande consultation des électeurs sur leurs attentes. "Il faut discuter rapidement sur le terrain. Je veux consacrer mon énergie au terrain", a-t-il déclaré.
L' investiture, qu'il espère la plus rapide possible, pourrait intervenir le 7 ou le 8 février lors du conseil national de l'UMP, ou peut-être plus tôt.
Annabel Walker