Ce vendredi 7 février, l’ensemble de la liste « Le Puy en avant » inaugurait leur local de campagne, boulevard Saint-Louis, au Puy-en-Velay. L’occasion de poser quelques questions à l’ancienne maire du Puy, Arlette Arnaud-Landau, quant au choix du Parti socialiste de désigner Laurent Johanny comme candidat et de la décision de la vice-président du Conseil régional de ne pas fait partie de cette liste.
Pourquoi, selon vous, Laurent Johanny était le candidat PS qu’il fallait au Puy ?
D’abord parce que Laurent aime sa ville, parce qu’il y est né et qu’il avait envie d’aller au delà de son militantisme depuis de nombreuses années et de mener cette campagne. C’est quelqu’un qui a des idées pour cette ville. Je pense que c’est un jeune qui en veut, qui est investi autant dans la vie associative que dans la vie citoyenne. On a travaillé ensemble depuis de nombreuses années, il a suivi les dossiers que je portais en tant qu’opposition et est donc tout à fait au fait des projets de la ville - surtout des projets que nous avions portés quand nous étions à la tête de la municipalité.
Peu de gens croient en une élection en deux tours. C’est le candidat qui pourra pousser la décision jusqu’au 30 mars ?
Déjà, pour qu’il y ait deux tours, il faut qu’il y ait plus que deux listes. En fin de compte, jusqu’à présent, il n’y a que Laurent Johanny qui s’est déclaré candidat. J’espère que les électeurs verront sa sincérité, j’espère qu’ils verront qu’il a envie de s’investir dans cette ville avec cette nouvelle équipe qui veut voir s’exprimer une démocratie participative dans cette ville, ce que l’on n’a pas connu depuis six ans. Bien sûr que je l’espère et que je le souhaite, et vous verrez qu’il y aura un second tour si, bien entendu, il y a plusieurs listes.
Même s’ils ne l’ont pas encore déclaré, on sait que d’autres listes - notamment celle du Front de Gauche - devraient s’affirmer. Le fait qu’il n’y ait pas d’alliance au premier tour ne portera pas préjudice à l’ensemble de la gauche ?
Ce que j’ai entendu, c’est qu’il n’y a pas de divergence sur nos vues sur cette ville et sur l’agglomération. La seule chose c’est que le Front de Gauche, via une conduite nationale, veut marquer son opposition à la politique gouvernementale. Je le regrette, et je le regrette d’autant plus que nous avons, depuis 1977, été unis. Depuis que je milite au Puy-en-Velay, nous avons toujours été ensemble et avons mené cette ville pendant sept ans avec aucune divergence de points de vue. Je le regrette, mais c’est leur choix. Je pense qu’ils ne se tromperont pas de combat, c’est à dire que c’est face à la politique actuelle de Laurent Wauquiez qu’ils sauront mener le combat.
Pourquoi avoir fait le choix de ne pas faire partie de cette liste, « Le Puy en avant » ?
Je l’ai dit, j’ai fait trois mandats consécutifs. Au sein du Parti socialiste, j’étais, dans le cadre du non-cumul des mandats et de la loi qui concerne ce point, parmi ceux qui souhaitaient qu’il n’y ait pas de possibilité d’aller au delà de trois mandats consécutifs. J’étais aussi pour le non-cumul des mandats d’un exécutif avec un autre poste d’élu. Je suis vice-présidente à la région : je suis très prise, je suis la moitié de la semaine à Clermont ou dans d’autres départements auvergnats, donc je n’ai plus le temps de m’investir. Et puis je pense qu’il est de notre responsabilité de donner à d’autres l’envie de mener cette campagne. D’ailleurs, par rapport au non-cumul des mandats, j’espère que la loi s’améliorera : c’est important qu’on aille au delà de ce non-cumul entre un parlementaire et un exécutif local. Il devrait également y avoir un non-cumul sur d’autres mandats électoraux. Il faut laisser la place à d’autres qui ont envie, qui ont des projets, et cette ville va s’enrichir avec des gens nouveaux. Il est bien que d’autres prennent la suite, c’est ça le renouveau et c’est ça qui fait avancer une ville.
A.L.