Ce 13 novembre, les représentants des services techniques de la Ville et de l'agglomération du Puy, ainsi que des personnes impliquées dans la gestion locale et de proximité dans le quartier, se sont joints au maire du Puy, au préfet et à Emmanuelle Fontanille, pour un "diagnostic en marchant" du Val-Vert.
Pour la responsable de la cohésion sociale et politique de l'agglomération et responsable du service jeunesse et animation de la vie sociale à la mairie du Puy-en-velay, il s'agissait surtout de "mélanger les bailleurs, les médiateurs sociaux, le conseil citoyen, les services techniques, les services sociaux, etc. pour faire un diagnostic partagé du territoire repérer ce qui fonctionne ou non sur le quartier".
Parmi les éléments relevés, certains nécessitent des travaux plus ou moins importants, alors que d'autres sont bien plus simples à mettre en place, mais pas pour le moins importants.
La visite a permis de mettre au jour des points d'amélioration des conditions de vie.
En 2019, la Ville et ses partenaires signaient une convention de renouvellement urbain pour ce quartier. Un projet de grande ampleur, dont les objectifs étaient multiples et les enjeux majeurs.
Pour améliorer la qualité de vie des habitants, l'accent a notamment été mis sur la tranquillité publique, la création de lien social, la rénovation voir la destruction puis reconstruction de logements, etc.
Michel Chapuis, aux portes de l'école élémentaire Édith Piaf.
Photo par Clara Serrano
La mixité sociale, réalité ou illusion ?
Parmi les grands enjeux de ce projet de rénovation urbaine, la mixité sociale figurait en haut du tableau. Le quartier du Val-Vert étant riche d'une vingtaine de nationalités différentes.
La réhabilitation d'éléments structurants, tels que l'école publique et l'accueil de loisir, le relais ados de la municipalité ou encore la maison de quartier et différents espaces publics (places, jardins), permettra selon Emmanuelle Fontanille, de créer des espaces de rencontre et de favoriser "le vivre-ensemble".
"Beaucoup de personnes qui habitent déjà le quartier ne veulent pas le quitter", Meri Izrail Kohen
Bien que le maire Michel Chapuis souligne : "Il y a un renouvellement de la population dans le bas du quartier, avec quelques cessions de propriété", Emmanuelle Fontanille nuance : "Ce sont en effet des familles qui aménagent ici, malheureusement ils ne placent pas toujours leurs enfants dans les écoles du quartier, mais plutôt dans celles du centre du Puy."
Que ce soit sur le "haut ou le bas" du quartier, les bailleurs se sont révélés être des partenaires majeurs du projet de renouvellement urbain. "Ils vont réhabiliter des logements dans le quartier, ce qui permettra peut-être d'attirer de nouvelles populations."
Selon Meri Izrail Kohen, agente de développement social et urbain, "en raison des loyers bas, le quartier n'est pas sujet à des problématiques de vacance des logements". Tous types de familles sont représentés : jeunes actifs, familles, personnes âgées, etc. Elle précise d'ailleurs : "Beaucoup de personnes qui habitent déjà le quartier ne veulent pas le quitter."
"Ce n'est évidemment pas suffisant", Emmanuelle Fontanille
Pourtant, aujourd'hui, et malgré les quelques aménagements réalisés ou en cours, une grande disparité existe entre le "haut et le bas" du quartier.
Pour Emmanuelle Fontanille, ces aménagements "ne sont évidemment pas suffisants". Cependant elle assure : "Malheureusement, si on avait une réponse toute faite pour répondre aux questions de mixité sociale, on le ferait avec plaisir et je pense qu'on aurait solutionné beaucoup de problèmes en France."
Avant de poursuivre : "C'est un sujet très compliqué. Le quartier prioritaire est délimité sur une zone très restreinte. La zone "ressentie" par les habitants est beaucoup plus large et on se rend compte qu'on a du mal à mélanger les gens du haut et du bas du quartier."
