11 novembre 1923 : la flamme s’allume pour ne plus jamais s’éteindre :
C’est Gabriel Boissy, un journaliste de L’Intransigeant, qui lance l’idée d’une « flamme du souvenir » aux pieds de l’Arc de Triomphe.
Allumée pour la première fois le 11 novembre 1923, elle ne s’est plus jamais éteinte depuis.
« La Flamme, comme un feu follet, jaillira du sol. Elle sera vraiment comme l’âme du Mort résurgente. Sa palpitation atteindra ce haut résultat de contraindre tous les passants à une seconde de recueillement. Cette seconde les incitera à un rapide examen de conscience, à ce rappel des vertus nécessaires lorsque le devoir, l’honneur ou la simple nécessité nous appellent ».
Gabriel Boissy.
Un armistice pour mettre fin à la « Der des der »
Lundi 11 novembre 1918, 11 heures : dans toute la France, les cloches des églises sonnent à la volée. Ce jour-là, les représentants Alliés (France, Royaume-Uni, Russie et Etats-Unis) et ceux de l’armée allemande signent, dans un wagon-restaurant situé en forêt de Compiègne, un traité mettant provisoirement fin aux combats de la Première Guerre Mondiale.
Cet armistice, qui met fin à quatre ans d’une épouvantable guerre des tranchées, laisse derrière lui près de 10 millions de morts et plus de 6 millions de mutilés, les fameuses « gueules cassées ». Les survivants de cette boucherie veulent alors croire que ce conflit qui s’achève restera le dernier de l’Histoire, la « Der de der »…
Les 100 ans de la « flamme du souvenir » qui brûle sous l’Arc de Triomphe
Cette année encore, cette commémoration revêt une symbolique toute particulière puisqu’elle marque le centenaire de l’allumage de la « flamme du souvenir » aux pieds de l’Arc de Triomphe parisien.
Afin de perpétuer le devoir de mémoire et de ne pas laisser tomber nos morts dans l’oubli, deux ministres de l’époque, André Maginot à la Guerre et Léon Bérard à l’Instruction publique, installent la « flamme du souvenir » sur la tombe du soldat inconnu.
Allumée pour la première fois le 11 novembre 1923, elle symbolise depuis, sans discontinuité, l’hommage de toute la Nation à ses soldats morts durant la Première Guerre mondiale et à tous les soldats tombés pour la France durant les conflits qui ont suivi.
Une première cérémonie au carré militaire du cimetière du Puy-en-Velay
Dès 14h, les premiers citoyens se sont réunis autour du carré militaire du cimetière du Puy-en-Velay. Responsables politiques, représentants de l’Etat, anciens combattants, élèves des différentes écoles du Puy-en-Velay, illustres et anonymes étaient ainsi venus rendre un vibrant hommage aux disparus de la première guerre mondiale.
Sous la baguette du représentant de l’Etat, le nouveau préfet du département Yvan Cordier, fleurissements, recueillements, sonnerie « aux morts » et une vibrante « Marseillaise » ponctuent cet instant de mémoire.
Celui qui vient de prendre la tête de la préfecture ponote au mois d’août se dit d’ailleurs « ému et honoré » pour sa première cérémonie au Puy-en-Velay :
« Cette journée commémore le sacrifice de toute une génération pour assurer notre liberté et la défense de notre pays. C’est pour moi un instant particulièrement émouvant à l’heure où il est essentiel de rappeler l’importance de la défense de la paix et de notre cohésion nationale ».
Une seconde cérémonie aux pieds de l’arbre de la Liberté
A 15h, l’ensemble des acteurs de cette commémoration se sont retrouvés sur le parvis de la place de l’Hôtel de ville du Puy-en-Velay.
Aux pieds de l’arbre de la Liberté, plusieurs décorations militaires ont alors été décernés à des engagés et combattants français (chevalier de l’ordre national du mérite pour le colonel Didier Perrier, croix du combattant pour le capitaine Marc Vidal et le sergent-chef Atina David-Marrel).
La cérémonie s’est achevée par de nombreux dépôts de gerbes et une vibrante minute de silence, rappelant aux « sentinelles de l’oubli » que « ces hommes glorieux ont des droits sur nous ».