Après plusieurs années de réflexion, c'est aux portes du pôle scolaire La Chartreuse, et sur les lieux de l'ancien cloître puis internat, que le projet d'école de maroquinerie prend forme, petit à petit. Le projet, initié en 2017 à Yssingeaux, a donc finalement trouvé sa place à Brives-Charensac, et ce n'est pas pour déplaire au maire de la commune.
Le projet, porté par l'agglomération du Puy, la Région et un consortium d'entreprises du secteur, devrait aboutir selon « un calendrier très pressé » et accueillir « une cinquantaine d'élèves, dans un premier temps », explique Vincent Rabérin, l'un des gérants d'entreprises (Sofama) du consortium, impliqué dans la gestion pédagogique du projet. Le préfet de Haute-Loire, Yvan Cordier, soulignait d'ailleurs : « L'objectif est de faire en sorte que les délais administratifs corrèlent avec les besoins économiques des entreprises.»
Différentes sources de financement
Pour le financement de cet établissement, qui selon Jacques Blanchet, Vice-président de la Région en charge de la formation professionnelle et de l'apprentissage, représente le premier de ce type en France, l'Agglomération du Puy, la Région et l'État s'allient. Selon le préfet, le gouvernement serait prêt à investir 845 000 €, grâce au fonds France 2030, au titre de création d'une nouvelle offre pédagogie. Yvan Cordier précise par ailleurs que davantage de fonds pourront être débloqués selon les caractéristiques des bâtiments, selon des critères énergétiques par exemple.
Les discussions sur ce volet sont donc encore en cours, bien que Jacques Blanchet complète : « La Région devrait s'aligner sur les montants déterminés par le gouvernement.»
« Les débouchés existent », Vincent Rabérin
Alors qu'elle est toujours au stade des études techniques, l'école du cuir a pour objectif de former, localement, des élèves venus de la Région, mais aussi des quatre coins de la France et créer une main d'œuvre disponible et formée pour soutenir les entreprises de maroquinerie locales.
En effet, selon le vice-président de la Région, ce sont environ 4 000 emplois qui sont à pourvoir dans le secteur du luxe et du "savoir-faire français" sur le territoire. Un secteur qui comprend la maroquinerie, mais pas seulement. Le dirigeant de Sofama complète ainsi : « Je ne connais pas une seule école de maroquinerie qui ne cherche pas de travailleurs formés et motivés. Les débouchés existent. »
Une formation professionnelle
Le consortium d'entreprises aura ainsi pour mission de mettre en place la partie pédagogique du projet. Cette école délivrera, toujours selon le gérant de l'entreprise, dans un premier temps, des formations de maroquinerie de type Brevet d'études professionnel (BEP) ou Bac professionnel. Il ne semble cependant pas fermé à une ouverture plus large dans les années à venir. Le nombre d'élèves devrait, lui aussi, s'accroître au fil du temps.