Le Parquet National Financier (PNF) a été créé en réaction à l'affaire Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, qui avait un compte caché en Suisse. Après des dénégations initiales, Cahuzac a finalement admis les faits en avril 2013.
En réponse, le président François Hollande a annoncé la création de trois entités pour prévenir de telles affaires à l'avenir : une Haute autorité pour la transparence de la vie publique, une cellule de Police judiciaire (OCLCIFF) pour enquêter sur les infractions financières, et enfin, le Parquet National Financier, doté d'une compétence nationale pour traiter les affaires de corruption et de fraudes fiscales importantes.
Parmi ces affaires, on peut citer l'affaire Cahuzac, mais aussi :
L'enquête sur les primes en liquide au ministère de l'Intérieur visant Claude Guéant, qui a conduit à sa condamnation pour détournement de fonds publics.
L'enquête contre l'ancien président Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog pour corruption et trafic d'influence, résultant d'une écoute téléphonique dans le cadre d'une autre affaire.
Une affaire de fraude fiscale aggravée contre Google en 2015, qui s'est conclue par le versement d'une amende d'environ un milliard d'euros par la société.
Une enquête sur François Fillon, ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle, pour des emplois fictifs présumés au profit de son épouse. Fillon a été condamné à cinq ans de prison, dont deux fermes, en première instance.
Une enquête pour prise illégale d'intérêt visant Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée, lié au groupe MSC. L'enquête a été classée sans suite en 2019.