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Chasse : « Il faut montrer qui nous sommes vraiment »

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 12/09/2023 à 06:00

La chasse est ouverte depuis le 10 septembre en Haute-Loire et jusqu’au 29 février 2024. Un plaisir/passion pour les uns, un aberration pour les autres. En tous cas, « il est certain que nous ne communiquons pas assez sur les bienfaits que nous apportons à la nature et son environnement », souffle la Fédération des chasseurs du département.

Au début des années 1980, il y avait environ 11 000 chasseurs actifs en Haute-Loire. Aujourd’hui, ce chiffre est amputé de moitié avec 5 600 validations annuelles. « À noter tout de même que 167 nouveaux permis ont été délivrés en 2022 ce qui représente un assez bon cru en soi », souligne Franck Brun, directeur de la Fédération des chasseurs de la Haute-Loire.

Et sur les 167 permis, 30 ont été accordés à des femmes, augmentant de près de 30 % le contingent féminin sur l’activité.

Zéro accident de chasse en Haute-Loire

Pour rester sur les chiffres, Louis Garnier insiste sur le nombre d’accident qui s’est déroulé dans le département lors de la saison précédente : « Zéro, lance le Président de la « Fédé ». Aucun accident, ni incident. Ce brillant constat est clairement dû aux préoccupations faites sur le sujet, sur la formation des chasseurs et la sensibilisation en ce sens ».

D’après les chiffres partagés, 1 085 chasseurs altiligériens ont suivi des formations en 2022 dont 800 sur la sécurité.

En France, six accidents mortels directement liés à la pratique de la chasse en 2022 contre huit en 2021. 78 accidents non létales ont été répertoriés durant la saison passée, soit 12 de moins qu’en 2021

2 500 sangliers « prélevés »

Le technicien Hugues Giraud, Louis Garnier et Franck Brun rappellent en un deuxième temps que le Schéma départemental de Gestion Cynégétique, programme de chasse signé pour six ans, a été validé à 80 %. « Il reste encore à signer la gestion des cervidés et des sangliers, soulève le Président de la fédération. In fine, c’est le préfet qui prendra un arrêté pour rendre applicable en totalité le schéma ».

« Oui, le petit gibier décline par chez nous. Les causes sont l’emploi des pesticides dans les cultures, les engrais et la destruction des haies ». Louis Garnier

L’année dernière, ce sont environ 2 500 sangliers qui ont été « prélevés » en Haute-Loire. « Ce qui est très faible par rapport à d’autres départements, livre Franck Brun. En Ardèche, ce chiffre atteint les 10 000. Dans le Puy-de-Dôme, c’est 7 000. Nous avons su anticiper pour éviter une surpopulation. Le sanglier fait de très importants dégâts notamment dans les cultures agricoles ».

« À présent, ce qui était seulement obligatoire pour les battues, à savoir le port d’un vêtement orange fluo, le sera aussi pour les chasseurs de petits gibiers ». Franck Brun

Franck Brun, Louis Garnier et Hugues Giraud, de la Fédé des Chasseurs Hte-Loire.
Franck Brun, Louis Garnier et Hugues Giraud, de la Fédé des Chasseurs Hte-Loire. Photo par Nicolas Defay

« Beaucoup n’ont pas conscience des actions que nous effectuons au profit de la nature »

Mais là où les chasseurs semblent tirer à blanc, c’est avec la communication. « De plus en plus, nous faisons en sorte de démystifier notre activité, partage Louis Garnier. Mais il est vrai qu’il reste encore des efforts à faire  car beaucoup n’ont pas conscience des actions que nous effectuons au profit de la nature et sa faune ».

« Je pense qu’il y a une immense partie de la population qui n’est pas hostile à la chasse. Mais il y aura toujours une poignée d’irréductibles qui resteront bornés, un peu comme les antivax ou les complotistes sur maints sujets ». Franck Brun

À titre d’exemple, selon la « Fédé », les chasseurs et les agriculteurs de concert ont créé des haies à travers le territoire vellave. « Ce sont environ trois kilomètres au total que nous avons édifiées l'année dernière, confie Hugues Giraud. Ces haies représentent un havre de paix pour les petits gibiers ».

« Nous voulons casser les clichés qui collent encore à la peau de notre activité »

Une action intitulée « Journée nature propre », lancée par la Fédération de Chasse, est d’ailleurs programmée les 16, 17 et 18 mars. « Nous avons beaucoup de similitudes avec les opérations des associations écologiques, fait remarquer Franck Brun. Nous allons nettoyer les bois et les sous-bois en mobilisant les ACCA (Association Communale de Chasse Agrée, Ndlr) du département. Nous voulons vraiment montrer qui nous sommes vraiment et casser les clichés qui collent encore à la peau de notre activité ».

« Concernant les miradors, c’est vraiment stupide de leur part »

Pour terminer, la fédération de chasse altiligérienne rappelle que les chasseurs font face à de nombreuses incivilités. « Chaque année, nous retrouvons par exemple des miradors tronçonnés et des locaux de chasse dévastés, se désole Louis Garnier. À Polignac, Monistrol-sur-Loire, Chomelix...c’est devenu le jeu de quelques-uns de casser notre matériel ».

Il ajoute : « Concernant les miradors, c’est vraiment stupide de leur part car c’est un dispositif de sécurité qu’ils détruisent. Cela permet aux chasseurs postés sur un mirador de faire un tir systématiquement fichant (un tir qui va dans la terre, Ndlr). En agissant ainsi, ces individus mettent en péril la sécurité que nous nous efforçons à rendre la plus irréprochable possible ».

 

 

 

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