La CGT hospitalière de l'hôpital Emile-Roux rappelle l'importance de la grande mobilisation revendicative prévue le vendredi 13 octobre au Puy-en-Velay. À travers un brûlant communiqué de presse, elle alerte sur l'hécatombe à l'œuvre et plus encore à venir dans les hôpitaux de l'Hexagone et notamment celui de la cité ponote.
"Le COVID a mis en évidence ce que dénonçait la CGT depuis longtemps sur l’état de délabrement du service public de Santé"
"Cette grave remise en cause de l’accès aux soins pour la population, ne se limite pas aux urgences du Puy en Velay, elle concerne également de nombreux autres services sur la région et partout en France".
"Pour la CGT, il ne sera jamais acceptable de valider des fonctionnements en mode dégradé qui insécurisent les personnels dans l’exercice de leur fonction et mettent en péril la population. Le diagnostic est connu et le COVID a mis en évidence ce que dénonçait la CGT depuis longtemps sur l’état de délabrement du service public de Santé".
"Le gouvernement doit prendre ses responsabilités"
"Avant que des drames ne surviennent, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et répondre immédiatement aux revendications des personnels. Pour rendre de l’attractivité aux métiers de l’hôpital, il est urgent d’améliorer nettement les conditions de travail et que chacun puisse trouver un équilibre entre sa vie personnelle et professionnelle, disposer de ses jours de repos, de congés… Il faut également augmenter immédiatement et de manière conséquente, les salaires de toutes les catégories professionnelles, médicales et non médicales et titulariser tous les contractuels".
"Une augmentation du reste à charge sur des soins de première nécessité pour les patients est scandaleuse"
"Il est également indispensable de donner aux établissements les moyens de fonctionner, de créer les postes dont ils ont besoin, de maintenir les lits ouverts et d’en ouvrir de nouveaux pour répondre aux besoins des usagers. Or d’ores et déjà, les éléments du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2024 ne semblent pas aller dans ce sens-là. Bien que le gouvernement prévoie une augmentation du budget des hôpitaux de 2,6 %, on est bien loin du compte. Pour la CGT, il faudrait une augmentation de 10 % de l’ONDAM pour répondre aux besoins".
"Dans la foulée, une augmentation du reste à charge sur des soins de première nécessité pour les patients est scandaleuse (doublement de la franchise médicale et de la participation forfaitaire) et ce d’autant plus dans le contexte d’inflation que nous connaissons ! Une telle augmentation contrevient au principe même de la sécurité sociale selon lequel « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » et pénalisera une fois encore les salariés les plus fragiles".
"La journée de grève nationale et intersyndicale du vendredi 13 octobre 2023"
"La Santé n’est pas une marchandise, l’accès aux soins se doit d’être égalitaire pour toutes et tous. Nous exigeons les moyens de soigner tout le monde sans discrimination. Pour cela, le PLFSS 2024 doit être à la hauteur des besoins des usagers et des professionnels."
"C’est donc dans ce contexte, que la CGT Santé du Centre Hospitalier Emile Roux a décidé de tout mettre en œuvre dans la préparation et la réussite de la journée de grève nationale et intersyndicale du vendredi 13 octobre 2023. Nous appelons l’ensemble des agents de l’Hôpital public et des EHPAD du département ainsi que les usagers à se mobiliser massivement par la grève et la manifestation. La CGT a de nombreuses propositions qui permettraient de sortir de cette crise, toutes et tous ensemble : obligeons le gouvernement à répondre à l’urgence de la situation !"
