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Trois grandes mobilisations revendicatives annoncées

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 13/09/2023 à 06:00

La Fédération Syndicale Unitaire (FSU) a tenu sa 1re conférence de rentrée, ce mardi 5 septembre. Au-delà de la mise en lumière des dysfonctionnements au sein de l’Éducation nationale, elle inscrit trois dates sur le calendrier des manifestations qui vont secouer la ville du Puy et au-delà.

Le samedi 23 septembre, une mobilisation nationale, déclinée en local au Puy-en-Velay, entend « dénoncer les violences policières et porter haut la justice sociale ».

Ce mouvement fait écho à la mort de Nahel Merzouk, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre le 27 juin 2023. « La réponse sécuritaire ne peut être la seule réponse ! lance la FSU. Il faut investir d’urgence dans les services publics sans lesquels aucune cohésion sociale n’est possible ».

En lutte avec la Lutte des Sucs

Les 22, 23 et 24 septembre, c’est du côté de la Lutte des Sucs que le syndicat enseignant souhaite ajouter son drapeau. « Il est primordial de respecter l’engagement du gouvernement contre le zéro artificialisation des sols et les accords de Paris ».

Pour rappel, la Lutte des Sucs se dresse notamment contre le projet de la déviation de la RN 88 entre Saint-Hostien/Le Pertuis financé en quasi-totalité par le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.

Le 13 octobre, la plus grande mobilisation attendue

Le troisième rendez-vous, le vendredi 13 octobre, tend à mobiliser en nombre différentes entités. Outre l’appel de la FSU pour ce coup de force dans la cité ponote, d’autres s’ajoutent à la mêlée à l’instar de la CGT Santé du Centre Hospitalier Emile-Roux. « Nous appelons l’ensemble des agents de l’Hôpital public et des EHPAD du département ainsi que les usagers à se mobiliser massivement par la grève et la manifestation », indique le syndicat majoritaire hospitalier.

À noter qu’une crise des effectifs est en cours dans le service des urgences de l’hôpital public ponot, service profondément restreint chaque nuit depuis le 24 juin dernier, faute de personnel.

Priorité pour le gouvernement : interdire les abayas. Priorité pour le corps enseignant : retrouver les 8 381 postes d’enseignants supprimés depuis 2017

Louise Pommeret, co-secrétaire de la FSU au 2ème degré, avec Thomas Decoeur (1er degré) et Jean-Pierre Rioufrait (territoriale), partagent les rouages défaillants qui sont, selon eux, au cœur de la grande machine de l’Éducation nationale.

« Il y a eu beaucoup d’annonces du gouvernement avant la rentrée, commence Louise Pommeret. Les abayas interdits (vêtement traditionnel féminin), une rentrée scolaire avancée au 20 août, des temps de formation des enseignants pendant les vacances...Des annonces en décalage total avec la réalité du terrain, s’inscrivant dans un agenda politique, mais en rien en lien avec les problèmes qui touchent les enseignants, les agents comme les AESH et, au final, les élèves et leurs parents ».

« La perte de sens du métier, des écoles surchargées et des classes qui ferment les unes après les autres, une considération financière honteuse, une crise des effectifs de plus en plus inquiétante...C’est ça la réalité du terrain. C’est ça nos axes de combats ». Louise Pommeret

« Des promesses et de belles paroles »

Louise Pommeret vitupère encore : « À quelques jours de la rentrée, il manquait 2 300 collègues dans le pays ! La solution du gouvernement ? Le recrutement de contractuels qui sont à peine formés ». Thomas Decoeur complète à ses côtés : « Dans le 1er degré en Haute-Loire, depuis l’ère Covid, il y a 23 contractuels actifs. Avant 2020, ce nombre était de zéro ».

Selon la FSU, sur les 22 collèges en Haute-Loire, 9 souffrent d’effectifs supérieurs à 28 élèves par classe, 31 pour certains. « Pour des conditions de travail dignes, nous défendons une limite de 24 élèves par classe en collège et 30 en lycée ».

Quant au sujet des salaires, ils crispent plus encore les syndicalistes. « Des promesses et de belles paroles, résume Louise Pommeret. Le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé 10 % d’augmentation pour tous. C’est la moitié qui nous a été octroyée (5,5 %, Ndlr) ».

Jean-Pierre Rioufrait, Louise Pommeret et Thomas Decoeur, de la FSU.
Jean-Pierre Rioufrait, Louise Pommeret et Thomas Decoeur, de la FSU. Photo par Nicolas Defay

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