La baie vitrée fait face au « jardin éphémère » disposé sur la place de la mairie du Puy. Au premier abord, rien ne laisse imaginer le bijou qui se cache derrière la devanture grisée du Poppy’s. Les ponots d’un certain âge passent devant l’ancien magasin de vêtements Ciné Fashion, ralentissent discrètement, et tentent d’apercevoir ce qui se trame à l’intérieur.
Vendredi 1er septembre, dès 17 heures, les portes du Poppy’s s’ouvriront en grand. Au terme d’un long sommeil d’une dizaine d’année et de six mois de travaux, la friche a terminé sa mue. Et ce n’est pas un terne papillon de nuit qui en sort, mais un spécimen sans précédent au Puy, teinté de couleurs, de symétrie, de modernité, de gastronomie, le tout...trempé abondamment dans la sauce Pop culture.
La rédaction de Zoomdici a rencontré l’un des quatre associés, Geoffrey Sicard, et la cheffe de cuisine Céline Bénichou. À noter que cette dernière a fait ses armes auprès du Chef Yoann Conte, deux étoiles Michelin, ou encore chez Gilles Goujon, triplement étoilé dans la même bible rouge.
Pouvez-vous nous présenter la configuration du Poppy’s ?
Geoffrey Sicard : « Avec la cuisine, on a atteint 300 m² sur différents niveaux et demi-niveaux. À l’entrée, les gens vont découvrir un espace bar très coloré, avec un gros clin d’œil à l’emblématique jeu Tétris. Quelques marches emmènent vers la fosse, lieu de concert, de karaoké et de piste de danse. Il y aura des instruments de musique à disposition pour qui veut prendre une guitare en solo ou pour un groupe de musique. Au dessus, il y a un premier espace de restauration avec une cinquantaine de couverts. Un demi-niveau plus haut, une seconde salle assure environ 60 couverts. Au total, nous aurons près de 120 couverts ».
Les associés se sont penchés particulièrement sur les lumières qui équipent le Poppy’s. Les nombreuses décorations Pop culture sont toutes rétroéclairées où chaque couleur de led est modulable à souhait
Mais au fait, pourquoi le Poppy’s ?
Geoffrey Sicard : « Parce que nous sommes des fans de Pop culture ! J’ai 39 ans et j’ai été bercé par cet univers dans mon enfance. Nous avions envie de retrouver des bornes d’arcade en rentrant dans le bar, des couleurs, des références de cinéma et de bandes dessinées. Aussi, pour être cohérent avec nos souhaits, il fallait trouver un nom avec le mot Pop. Et puis nous trouvions sympa cette appellation un peu anglo-saxonne ».
L’équipe est composée de treize personnes, dont cinq en cuisine. Les quatre associés sont Geoffrey Sicard, Yannick Granouillet, Luisa Fonseca et Renaud Oriol
Et question cuisine, que trouveront les clients dans les assiettes ?
Geoffrey Sicard : « Déjà, nous serons ouverts du mercredi au samedi de 10 heures à 1 heure du matin. Pour les services du midi, ce sera typiquement une cuisine brasserie avec, par exemple, des pâtes, des pizzas, des burgers, de l’entrecôte ou encore de la dorade. Pour le soir, la carte sera plus élaborée et s’approchant des codes du gastronomique ».
« Les après-midi de la semaine, ce sera après-midi goûter. Les parents pourront se retrouver tranquillement là pendant que les enfants joueront dans la fosse. Nous serons aussi ouverts le dimanche de 10 à 15 heures mais en mode brunch ». Geoffrey Sicard
Céline Bénichou : « Tout est fait maison. Rien ne sera surgelé hormis les glaces. Même le ketchup, les cornichons dans le burger et tout le reste sont faits maison. Le soir, on va travailler de la Saint-Jacques, de la cannette, du homard bleu, de l’agneau, par exemple. Les menus sont compris entre 25 et 49 euros ».
Geoffrey Sicard : « Pour les boissons, nous avons sept bières pression dont un brassin éphémère où se succéderont régulièrement des bières intéressantes. Sur le chapitre des vins, nous souhaitions faire voyager les gens avec des productions étrangères, de l’Australie à l’Argentine, en passant par l’Autriche et au-delà. Il y aura, bien entendu, un choix de vins français également ».
« Céline est hyper chiante avec sa recherche permanente de la perfection ! Elle est très exigeante envers elle-même. Elle mettra autant d’application à sortir une pizza que pour la préparation d’une demi-queue de homard ». Geoffrey Sicard
Le Poppy’s a son espace concert. Est-ce que des animations sont déjà au programme ?
Geoffrey Sicard : « Dès le début du mois d’octobre, on va lancer nos afterwork tous les jeudis avec des thématiques différentes chaque semaine. On va commencer par New York pour le premier jeudi, Tokyo pour le deuxième, suivi par Bollywood et Bangkok. À chaque fois, nous proposerons des plats en fonction du thème. Et même des boissons comme le saké pour le thème Tokyo, par exemple ».
Il ajoute : « À propos des concerts, nous allons adapter leurs fréquences en fonction des disponibilités des groupes et du programme d’animations qui est déjà très dense jusqu’à la fin de l’année. Sur place, il y a déjà une guitare, une basse, une batterie et un clavier. On a une table de mixage qui est branché sur tout l'équipement sono. On a ainsi la possibilité de diffuser le son pour tout le monde même ceux qui se restaurent dans les salles du dessus ».