Devant les médias locaux réunis au complet en préfecture ce lundi 21 août, le nouveau maître des lieux l’annonce en introduction : « Ne comptez pas sur moi pour discuter des sujets de fond et sensibles car je n’ai eu le temps ni de prendre connaissance de l’entièreté des dossiers, ni de rencontrer les élus et les acteurs concernés ».
RN 88, Antenne 4G à Mazeyrat d’Allier, pollution du Say à Loudes, sujet d’Altriom à Polignac...Pas de scoop, donc, d’Yvan Cordier, le successeur du bâtiment d’État après les adieux du préfet Éric Etienne.
« Je suis extrêmement heureux d’intégrer l’équipe »
Yvan Cordier semble bien connaître la machinerie du gouvernement (il a œuvré une dizaine d’années au service du Ministère de l’Intérieur) et celle de ses ambassades locales disséminées à travers le territoire français. Il a été directeur de cabinet du Calvados, sous-préfet du Loir-et-Cher, de la Seine-Maritime ou encore des Bouches-du-Rhône. « Je suis extrêmement heureux d’intégrer l’équipe », lance-t-il en présence des deux sous-préfets de la Haute-Loire et de trois haut-responsables de la préfecture ponote.
« La RN 88 est, bien entendu, un dossier très important. Mais je ne peux me prononcer actuellement tant que je ne connais pas la totalité du dossier ». Yvan Cordier
Préfet de Police à Paris pendant les attentats du 13 novembre 2015
À travers trois pistes d’actions, Yvan Cordier partage ce qu’il entend mettre en place pendant son expérience altiligérienne. « Le premier axe est d’accompagner au mieux les porteurs de projets et notamment ceux dans les plus petites collectivités ».
Il enchaîne : « Deuxièmement, la gestion de crise. J’ai eu la chance ou la malchance de traverser des événements d’ampleur concernant le maintien de l’ordre public. J’ai par exemple été confronté à l’incendie de Lubrizol (à Rouen) en 2019 ou les tragiques attentats de 2015 lorsque j’étais Préfet de police de Paris. »
Le dernier point est l’amélioration de la coordination entre les services de l’État. « Pour que l’État parle d’une même et seule voix », souffle-t-il.
Prochaine étape : connaître le département et sa population
« Je viens d’arriver depuis peu, mais j’ai déjà rencontré le directeur de la Banque alimentaire pour prendre conscience des attentes et des besoins en la matière, souligne le préfet. Les jours prochains, je vais parcourir le département où je me rendrai en sous-préfecture d’Yssingeaux et de Brioude ou encore à la Chaise-Dieu pour son festival ».
Pour casser l’ambiance
À propos de l’ambiance décrite comme anxiogène, voire explosive, par une partie des employés durant le règne d’Éric Etienne, Yvan Cordier se veut rassurant. « Oui, j’ai pu parcourir ce qui avait été publié dans les médias sur la question, confie-t-il. Le dialogue social me paraît indispensable avec les employés et les organisations syndicales afin d’établir une une confiance mutuelle ». Wait and see…
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