Afin que la mémoire de cet engagement ne se perde pas, une plaque a été réalisée par l’amicale des sapeurs-pompiers du Puy-en-Velay. Cette dernière a été inaugurée avec le soutien de nombreuses formations dédiées au souvenir :
- L’Office National des Combattants et des Victimes de Guerre (ONaCVG)
- L’Union Départementale des Associations de Combattants (UDAC)
- L’Union des combattants volontaires de la résistance et des cadets de la résistance de la Haute-Loire (UDCVR)
- La section du Puy-en-Velay du Souvenir Français
- La section Haute-Loire du Souvenir Français
- L’Union Départementale des Sapeurs-Pompiers de la Haute-Loire
- L’amicale des sapeurs-pompiers du Puy-en-Velay.
Les sapeurs-pompiers du Puy-en-Velay dans la résistance en 1943-1944
Dès 1942, le chef de Corps, le Capitaine Pierre Perre, participait à la création d’un groupe de résistants au Puy-en-Velay. Quand le moment est venu d’effectuer des actions contre l’occupant, il a trouvé des volontaires parmi les sapeurs-pompiers pour participer à des opérations.
En juillet 1942, ils ont participé à une première réception d’armes parachutées avec un véhicule des services d’incendie de la ville. Le 1er octobre 1943, ils ont organisé l’évasion de 79 détenus politiques de la prison du Puy-en-Velay.
Le 9 octobre 1943, ils ont enlevé un résistant blessé à l’hôpital du Puy-en-Velay et l’ont mis à l’abri. Dans la nuit du 22 au 23 Décembre 1943, ils ont participé à l’enlèvement de la statue du général Lafayette qui était promise à la fonte par l’occupant Nazi et l’ont mise à l’abri chez Félix Bernard, paysan au village de Montagnac (commune de Solignac).
Suite à la création d’un Maquis nommé groupe Lafayette, certains pompiers s’y engagent, d’autres restent sédentaires sur la ville du Puy. Ce groupe est attaqué par un détachement d’Allemands et de miliciens suite à une dénonciation.
Dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, au lieu-dit Rossignol sur la commune de St Jean-Lachalm, après une nuit de combat, le groupe de maquisards décroche en laissant derrière lui des morts, dont Pascal Valliorgues, sapeur-pompier au Puy-en-Velay et beau-frère de Pierre Perre.
Les 10 et 11 juin 1944, un nouvel affrontement a lieu contre une colonne Allemande au village de La Vachellerie près de Saugues lors des combats du Mont-Mouchet. Le 19 juillet 1944, ils créent une embuscade et un combat contre une colonne Allemande au tournant de St Simon sur la commune de Lavoûte-sur-Loire.
Le 1er août 1944, une nouvelle embuscade et un combat ont lieu contre un détachement Allemand au lieu-dit Le Zouave près de Sanssac-L’Eglise. Le 16 août 1944, ils libèrent une nouvelle fois une vingtaine de patriotes à la prison du Puy-en-Velay.
Le 18 août 1944 en fin de journée, débute l’attaque de la garnison Allemande implantée à la caserne Romeuf par les policiers et les gendarmes, rapidement rejoints différents groupes de maquisards. Après une nuit de combat, c’est la reddition de cette garnison et la libération de la ville du Puy-en-Velay.
En octobre une unité de Maquisards se formera (quelques sapeurs-pompiers du Puy-en-Velay s’y joindront) pour rallier la Première Armée du Général Delattre de Tassigny et aller combattre et chasser hors de France l’occupant Nazi en Alsace.
À noter que tous ces faits de résistance sont décrits dans les ouvrages suivants :
- La singulière épopée du GROUPE LAFAYETTE (Lucien Volle) édité en 1987
- Témoignages de Résistants 1940 – 1945 (Union des Combattants Volontaires de la Résistance de la Haute-Loire) édité en 2003