Un marché de travaux pour l'installation d'un arrosage intégré pour le stade Lafayette a été évoqué durant le Conseil municipal du 19 octobre au Puy-en-Velay. Si la facture n'a suscité aucune réaction, c'est le fait d'arroser des pelouses avec de l'eau potable qui a fait tiquer un peu les visages.
76 000 euros hors taxe. C'est le montant des travaux pour que ce soit installé un arrosage intégré afin que la pelouse de rugby du Stade Lafayette soit aussi verte et tendre que possible. "Ce système devra utiliser l'eau de la ville et donc potable car il n'y a pas encore de citerne de récupération d'eau de pluie, explique Michel Chapuis, Maire de la ville du Puy-en-Velay. Mais c'est vrai qu'il est nécessaire de réfléchir les rénovations urbaines en intégrant systématiquement des récupérateurs".
"Il est difficilement envisageable d'utiliser de l'eau potable pour arroser des terrains de sports"
Laurent Johanny, élu dans l'opposition, intervient en soulignant que : "la récupération des eaux de pluie est un début de réponse face au problème grave de l'eau. Mais il est clair qu'il est difficilement envisageable à notre époque, avec les pénuries d'eau potable que certaines communes commencent déjà à ressentir en Haute-Loire, d'utiliser de l'eau potable pour arroser des terrains de sports".
D'après le Maire, même si le Stade Lafayette est juste à côté de la rivière de la Borne, "il est formellement interdit d'utiliser son eau pour arroser le stade. Il faut, certes, être le plus économe possible. Mais comment poursuivre les activités sportives sans une pelouse adéquate ? Et s'il ne pleut pas au mois d'avril, l'eau potable est la seule solution". Michel Chapuis de rajouter : "À moins de mettre une pelouse synthétique mais je sais très bien que cette solution va en crisper plus d'un".
"Là aussi, il serait intelligent d'équiper le bâtiment public d'un tel dispositif"
Malgré quelques joutes très légères entre les élus de l'opposition et le Maire du Puy, les premiers ont tenu à féliciter le travail de la municipalité pour penser de plus en plus à intégrer des récupérateurs d'eaux de pluie comme à l'école Jeanne d'Arc et ailleurs. "La toiture de la mairie est vaste avec beaucoup de mètre carré, souligne Michel Chapuis. Là aussi, il serait intelligent d'équiper le bâtiment public d'un tel dispositif".