En ce mois de juillet 2023, ils sont 52 artistes répartis dans 18 espaces différents de Brioude. Avec une seule mission, "mettre en valeur le patrimoine brivadois", explique Eliane Sauvan, présidente du Festival d'aquarelle depuis 2015. Chacun des artistes est présent à Brioude pour 7 ou 15 jours minimum et présentent chacun entre 20 et 30 œuvres.
Pour cette édition anniversaire, la Biennale s'est associé avec la Société Française de l'Aquarelle qui, coup de chance, fête également ses 20 ans. Les différentes contributions de bénévoles, la présence du public et des artistes réalisant des démonstrations à l'intérieur comme à l'extérieur, font de l'événement, "le plus beau rassemblement d'aquarelle de France", d'après certains amateurs de l'exercice.
Brioude se mobilise
Et c'est toute une ville qui partage ce rendez-vous. La Halle aux Grains, point central de Brioude, est réquisitionnée et permet à des artistes de faire des démonstrations à destination du grand public. Les locaux mettent la main à la pâte : "Nous avons beaucoup de bénévoles qui œuvrent avec nous, notamment en faisant du gardiennage des espaces d'expositions", explique la présidente.
Surtout, l'afflux de curieux et de passionnés profite pleinement à la commune. "Nous avons beaucoup de visiteurs pour la biennale, entre 8 et 9 000 personnes. Économiquement, c'est très intéressant pour Brioude. Les hébergements sont complets, les restaurateurs pleins, les boutiques travaillent. Hier, je n'ai pas pu trouver à manger, c'est vous dire. C'est le plus grand événement de Brioude, mais nous ne devons pas nous endormir sur nos lauriers", prévient Eliane Sauvan.
Un événement aux saveurs internationales
Trois points découlent de cette volonté de grandir. D'abord, il faudra repenser l'accueil des touristes. "Franchement, je pense qu'il y aura besoin de plus de logements. Si on va au-delà des 11 000 visiteurs sur les 15 jours, on ne pourra pas assumer. Notre public s'internationalise également", explique la présidente. Un public qui suit les artistes, cette année, Brioude reçoit deux artistes iraniennes, trois Indiens, des Polonais, des Italiens, un Chilien, un Ghanéen et des Belges. "Quand on fait des appels à candidature, l'année sans biennale, il y a toujours beaucoup de demandes. On essaye de privilégier l'originalité". C'est bien là le second défi de l'organisation.
Dépoussiérer l'aquarelle
"Dans un événement national comme le nôtre, il ne faut pas s'endormir, il faut ajouter des originalités chaque année", admet Eliane Sauvan. Des travaux de groupe, des expériences, des mélange entre musique et peinture, et surtout dans le choix des artistes. Les deux iraniennes Foroogh Namjoo et Sahel Ardi sont parfaitement dans cet esprit. "L'aquarelle, ce n'est plus seulement des roses et des paysages, il faut dédramatiser cette image. Il a des choses très modernes, pleines d'émotions, on cherche toujours à dynamiser l'aquarelle".
Faire découvrir le territoire
Troisième volonté, faire voyager l'événement. Pour les vingt ans de la Biennale, les organisateurs ont souhaité faire voyager les artistes. S'imprégner du territoire en créant quatre sorties dans les communes alentours. Ainsi, des artistes sont venus faire des démonstrations, des expositions et des ateliers lors d'itinérances culturelles comme le nomme l'organisation. D'abord dimanche 16 juillet, le rendez-vous était à Saint-Ilpize, puis le 20 juillet à Vieille-Brioude, samedi 22 juillet à Blesle et enfin dimanche 23 juillet à Lavaudieu.