C'était plein comme un œuf ! Et même plus encore. Pour célébrer le passage du Tour de France, le Département du Puy-de-Dôme avait décidé d'organiser un concert géant du DJ français Kungs. Les 15 000 places, gratuites, étaient parties comme une bouchée de pain. Une deuxième session de vente pour atteindre les 20 000 billets réservés a même été ouverte le 5 juillet. Tous les sésames de la seconde fournée étaient partis en quelques heures. Malheureusement, les déçus se sont transformés en fraudeurs.
Bien plus que 25 000 personnes !
Le site prévu pour le show était déjà conséquent. Mais rapidement, il s'est retrouvé à sa capacité maximale. Dès 18 heures, alors même que les premières parties du DJ Harry Cover et des jeunes du talents pop rock (Qamelto, tellure, Léondi et Nico Wask), le site se trouvait surchargé avec au moins 25 000 personnes dans l'arène, au pied du volcan. Romain, qui possédait son billet et qui a été refoulé à l'entrée explique : "Ils n'ont pas contrôlé les premiers billets, donc des gens sont rentrés sans rien ou avec des faux. Ils nous ont dits ensuite que certains scanners ne marchaient pas. Mais il y avait tellement de monde, comme c'était gratuit, ils n'ont sans doute pas fait attention". Voyant le site débordé de manière dangereuse, la sécurité a fermé tous les accès.
Le jeune homme et son groupe d'amis passeront la soirée à l'extérieur des grilles. Sans rien avoir à boire et sans possibilité de se rendre à la buvette à l'intérieur du lieu. "On a regardé de dehors l'ensemble du concert, mais il y a eu quelques échanges tendus avec les policiers", explique le jeune homme. Ils sont des centaines à être restés, debout ou allongés autour des grilles malgré la chaleur de ce soir d'été, sans boissons ni rations.
Un potentiel énorme, des embûches aussi
Le conseil départemental n'a pas encore donné sa version de l'Histoire, pour un concert qui avait tout pour plaire. L'initiative a cartonné, des milliers de personnes ont pu apprécier le potentiel unique du lieu. La gratuité a sans doute joué, mais l'affluence reste impressionnante pour la métropole clermontoise. Autre problème, en plus de la fraude aux billets, l'accès au site. Les bouchons à 18 heures se sont répercutés jusque dans le centre-ville de Clermont, à plus de 10 kilomètres du concert. La faute au trop faible réseau d'accès au site. "Même pour se garer, c'est vrai que 7 000 véhicules au pied d'un site classé au patrimoine de l'Unesco, ça fait drôle", explique Pauline qui tentait de se garer aux abords du volcan.