Une seule question à François Bayrou

Dans un climat de défiance envers les hommes politiques (et les journalistes), la rédaction de Zoomdici a profité de la venue de François Bayrou pour lui poser cette question : « Comment faire pour que les hommes politiques regagnent la confiance des Français ? »

À noter que nous n’avons pas souhaité aborder le sujet des législatives par équité avec les autres listes politiques dans cette course des sièges à l’Assemblée nationale. En ce sens, notre question aborde un chapitre large, posé non pas à François Bayrou comme soutient d’envergure à Cécile Gallien et Patricia Joubert, mais à l’homme, fort d’une expérience politique de plus d’un demi-siècle.

Voici sa réponse :

« La confiance des gens ne peut être solide que si nous sommes connectés au terrain, à la vraie vie »

« Au travers d'un long temps d'engagement politique, les gens savent que certains n'ont jamais changé d'opinion, jamais changé de conviction, jamais changé de ligne. Il se trouve que je suis entré dans le parti politique que je préside aujourd'hui quand j’avais 20 ans. Je n’ai jamais dévié et je n’ai jamais accepté de récupération ».

Il ajoute : « Je suis un maire (de Pau), un Président d'agglomération, je fais en sorte que se développent une ville et une région. Et ça, ça ne peut se faire que si nous sommes au contact des gens. La confiance des gens ne peut être solide que si nous sommes connectés au terrain, à la vraie vie. »

« Malheureusement, les partis extrêmes jouent densément avec cette méfiance »

Assis à la terrasse du Palais, au Puy-en-Velay, François Bayrou poursuit : « Pour que les gens continuent à croire en nous, l’enracinement est indispensable. Les politiques qui ne sont pas des parachutés, ceux qui se battent chez eux, garantissent l’authenticité de leurs actions. »

Il complète : « Je pense que le premier devoir et la première vocation des responsables politiques, c'est de réunir, de rassembler. C'est de faire en sorte qu'on apprenne à vivre ensemble, même si on a des opinions différentes. Le sectarisme génère la peur de l’autre et suscite la méfiance à l’égard des hommes politiques. Et malheureusement, les partis extrêmes jouent densément avec cette méfiance ».

« Il n’y a jamais eu autant de procurations pour une élection »

Pour terminer, François Bayrou affirme que les gens ont foi au pouvoir des urnes : « Il n’y a jamais eu autant de procurations pour une élection. Ce matin, nous avons passé la barre des deux millions ! Ce constat démontre bien que les gens ont envie de voter pour le programme d’un candidat. En cela, je suis certain qu’il reste encore beaucoup de confiance de leur part envers les hommes politiques ».