Colère agricole : actions coup de poing de la Coordination Rurale
Seuls 33 % des Altiligériens font ce dépistage
Voilà un sujet épineux, le dépistage des cancers. Pour quel(s) cancer(s) peut-on se faire dépister et les Altiligériens jouent-ils le jeu ?
Le dépistage, tout le monde en a entendu parler, mais beaucoup font la sourde oreille, où ne se sentent guère concernés. Il est vrai que les plus superstitieux pourraient se dire : pourquoi donc parler de malheur quand tout semble aller bien ? Au risque d'attirer le mauvais œil, lui qui touche bien assez de monde autour, et qui les a gracieusement oubliés au passage.
"Aller se faire dépister ce n'est pas se découvrir un cancer, c'est l'éviter", Lauriane Turpin.
"Il faut changer cette mentalité et cette peur du dépistage. Aller se faire dépister régulièrement ce n'est pas se découvrir un cancer, c'est l'éviter. Le but c'est de repérer des lésions précancéreuses, afin de prévenir justement qu'un cancer ne se développe." explique Laurianne Turpin, chargée de mission santé publique au centre de coordination régional pour le dépistage de cancers.
Il existe trois cancers pour lesquels les examens préventifs ont démontré leur efficacité et que recommande donc le ministère de la santé via des programmes de dépistage organisés : les cancer du sein, du col de l'utérus, et colorectal. "En Haute-Loire, il y a un bon taux de participation aux dépistages, 57,6 % pour les mammographies (dépistages organisés) et 64,8 % pour les l'examen de dépistage du cancer du col de l'utérus (dépistages organisés et individuels).
Et le vilain petit canard est :
En ce qui concerne le dépistage du cancer colorectal, les choses se compliquent. En Haute-Loire toujours, seulement 33 % du public invité, soit les hommes et femmes dès 50 ans, réalisent le dépistage. Les Altiligériens se rapprochent donc de la moyenne nationale de 35 %.
Un chiffre bien bas quand on sait que ce cancer est le deuxième plus meurtrier après le cancer du poumon. "Il y a d'abord un côté tabou avec cet examen, qui se présente sous forme de test, à réaliser chez soi, avec un écouvillon qui permet de recueillir les selles et de les envoyer par la poste pour analyse".
LA CPAM envoie les invitations
Ce n'est plus le centre régional de coordination des dépistages qui envoie les invitations et relances aux personnes concernées, mais la sécurité sociale.
Elle centralise ainsi les informations concernant le public cible invité, et les examens déjà réalisés hors cadre organisé, ceci notamment pour une visibilité plus précise sur le taux de participation aux dépistages.
Autre raison selon Laurianne, c'est cette peur du dépistage du cancer colorectal "Les personnes ne se sentent pas concernées !"
À savoir que ce cancer est quelque peu traitre, puisque regarder dans le fond de la cuvette pour apprécier la couleur de nos selles et se dispenser de test, ne voyant aucune trace de sang dans la mixture, ne suffit pas.
" Dans l'immense majorité des cas, le sang est invisible à l'œil nu, il n'y a qu'en analysant qu'on peut trouver des traces de sang dues à l'éclatement éventuel d'un polype", explique Lauriane.
Pour finir sur une note un peu plus positive, "Il faut savoir que si on suit ces trois dispositifs de dépistage, de manière régulière, on évite 90 % de ces cancers. Et je rajouterai même qu'en modifiant nos habitudes de vie, c'est à dire en faisant des activités sportives, en limitant le plus possible nos comportements addictifs (alcool, cigarette, drogue) et nos sources de stress, et en mangeant plus équilibré, on pourrait éviter tout type de cancer."
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4 commentaires
L ; Ce n'est quand même pas bien compliqué de faire ces dépistages car ensuite à la découvert de la maladie c'est souvent trop tard. Depuis plusieurs années je suis régulièrement suivi pour problème polypes vessie et dès apparition même minime je suis opéré et pour le moment tout va bien ensuite et je reprends ma vie normalement. D'ailleurs là je ressorts d'une nouvelle opération il y a 2 jours.
Nous avons la chance de vivre dans un pays où tout est mis à disposition pour faire de la prévention gratuitement. Quel dommage car ensuite il est trop tard. Quand le cancer est avancé, ce sont des regrets, mais ça reste des regrets
encore et toujours le règne de la peur et de la punition ! et si on parlait à titre préventif de tout ce qui peut être proposé en amont : du bien vivre (moins de stress, moins d'écran, plus d'humanité...), du mieux manger, de l'exercice physique, du plan écophyto respecté, du personnel médical en nombre suffisant pour écouter les gens dans leur globalité plutôt que juste prescrire de la chimie (par manque de temps et formation faite pour engraisser les labos), de la diminution du nombre de vaccins chez nos tout petits.... Il pourrait être rentable aussi de former les gens à la réflexion, à la responsabilité, à la critique, à la prise de décisions adaptés...plutôt que de les formater comme des moutons de Panurge !
Moi non plus, je ne fais pas le test de dépistage du colorectal.
On se croirait chez Dr knock.
On verra à 60 ans...