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Une carte scolaire sous tension... qui aurait pu tourner au drame
Après un comité social d'administration (CSA) tenu le 1er février dernier et annonçant la fermeture de 15 classes en Haute-Loire, les parents d'élèves poursuivent leurs mobilisations. Ce mercredi 7 février, excédé par le blocage de l'entrée de l'Inspection Académique par des manifestants, un militaire force le passage manquant d'écraser deux d'entre eux.
En ce 7 février, quelques uns des parents d'élèves de l'école de Saint-Étienne-Lardeyrol se sont réunis devant l'inspection académique de Haute-Loire pour en bloquer toutes les entrées de véhicule.
Objectif, faire pression pour obtenir le maintien de cette classe, et éviter que les deux classes restantes ne doivent mélanger trois niveaux.
Quelques parents ont été reçus par l'Inspection académique mais se semblent pas avoir été entendus, selon eux. Vanessa Pasteur, présidente de l'association des parents d'élèves de l'école des Huches précise : « On leur a expliqué l'enjeu du maintien de cette classe. Nous avons soulevé des arguments tels que l'éducation de nos enfants. Dans cette école, certains sont en difficulté. Jusqu'à présent, ils sont bien accompagnés, mais ce ne sera plus possible avec des classes de trois niveaux. »
Et d'ajouter : « Notre maire Marc Giraud a fait de même et a mis en avant l'attractivité de la commune et sa bonne position géographique. Il a avancé des arguments tels que l'arrivée de nouveaux habitants, de nouvelles naissances, ou encore le besoin de certains élèves d'un accompagnement important. »
Elle s'insurge alors : « Tous cela ne les intéresse pas. Nous n'avons pas été entendus, car tout ce qui les intéresse, c'est de fermer des postes. »
À proximité, c'est Romain, père de deux enfants de 3 et 7 ans qui est présent. Il est venu jusqu'ici avant de partir travailler, pour s'opposer à la fermeture de la classe de sa commune.
« C'est pour nos enfants qu'on est là. S'ils se retrouvent avec des classes de trois niveaux, ils seront moins accompagnés et le niveau va chuter. C'est inévitable », lance-t-il.
Il se questionne d'ailleurs sur l'avenir et les conséquences de cette fermeture : « On est dans l'interrogation. On ne sait pas comment ça va évoluer. Va-t-il y avoir encore plus d'effectifs ? Et qu'en est-il du niveau des élèves ? Avec des classes surchargées, c'est aussi des journées encore plus pénibles, pour les élèves comme les enseignants. »
Une mobilisation qui aurait pu virer au drame
Aux alentours de 8h30, alors qu'ils empêchent depuis déjà plus d'une heure les véhicules de rentrer dans l'enceinte de l'établissement, un des militaires travaillant sur les lieux n'accepte pas de se plier aux contraintes fixées par les parents d'élèves, allant jusqu'à forcer le passage.
Deux d'entre eux ont alors été bousculés. Ils ont filmé l'altercation et noté la plaque de la voiture en question. Et l'une d'elles a contacté la police et affirme vouloir porter plainte.
Heureusement, à l'inverse, certains employés bloqués à l'entrée du bâtiment ont même témoigné de leur soutien. « Vous avez raison, continuez tant que vous le pouvez. Si j'en avais l'occasion, je serais avec vous », lance une femme ; « bon courage » déclare une autre.
Tout miser avant le 9 février
Pour eux, la mobilisation ne s'arrête pas là, ils seront également sur le rond-point Lachamp ce 8 février, et devant la préfecture le 9, lors du dernier CSA, décisif pour l'école de Saint-Etienne-Lardeyrol mais aussi pour toutes les autres classes menacées de fermeture.
Ci-dessous, une chanson composée par les parents d'élèves pour dénoncer les conséquences néfastes qu'engendrerait, selon eux, la fermeture d'une classe à l'école de Saint-Etienne-Lardeyrol ▼
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2 commentaires
Ce militaire devrait être déchu! Tenter d'écraser quelqu'un est un crime. Une honte qui déshonore une institution, l'armée, qui ne le mérite pas.
Il n'y a qu'une solution : des tracteurs et des épandages de fumier. On a vu, c'est autorisé et ça marche.
Sans plaisanter, où et quand peut on vous aider ?