Les journalistes du Progrès, le poing levé

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 11/12/2023 à 16:45

Nos confrères journalistes du groupe Le Progrès se mobilisent pour la troisième fois en moins de 15 jours pour se dresser contre les suppressions de postes souhaitées par la direction.
En Haute-Loire, ce sont tous les journalistes qui ont rangé calepins et stylos pour dénoncer la perte de 11 postes de journalistes et d'autres professions annexes.

Rares sont les rédactions de presse qui font grève en France. Plus rare encore quand il s'agit de la troisième mobilisation en moins de deux semaines. "Malgré un mouvement de grève qui a rassemblé près de 85% de la rédaction, lundi 27 novembre (Progrès Loire/Haute-Loire) et vendredi 1er décembre (Progrès Ain/Jura/Rhône, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire), la direction de nos trois titres refuse de revoir sa copie !" Ainsi commence le tract distribué par le Syndicat National des Journalistes (SNJ). 

"La direction n'entend pas la colère des employés qui s'opposent à la suppression de 11 postes dans ses rédactions. Dont 8 rien qu’au Progrès, où 6 postes de journalistes sont en danger". Le SNJ

La rédaction de Saint-Étienne saignée à blanc

À l'appel du syndicat, 100 % des journalistes de la rédaction Haute-Loire se sont mis alors en grève ce lundi 11 décembre. Comme leurs collègues de la Loire, du Rhône, de l'Ain et du Jura, ils refusent que 11 emplois au Progrès, au Bien public et au Journal de Saône et Loire (JSL) ne sautent.

Si la rédaction du Progrès de Haute-Loire n'est pas directement impactée (elle a tout de même perdu un poste en 2021), elle se dit solidaire du service des sports, du service photo et de l'administratif à Saint-Étienne qui pourraient perdre chacun un poste.

"Quel avenir pour le Progrès ?"

"Nous refusons de nouvelles coupes sèches dans nos rédactions et nous demandons un projet ambitieux pour accompagner la mue du numérique", précisent les élus du SNJ. "Ces décisions reflètent un projet d'économie à court terme et met en danger la qualité de l'information de proximité", ajoutent-ils.

Avant de poser la question : "Quel avenir pour le Progrès alors qu'on annonce une nouvelle réduction du format, de la pagination et une augmentation du prix?".

Le Progrès est la propriété du groupe Ebra présidé par Philippe Carli avec pour actionnaire le Crédit mutuel. Ci-dessous, le graphique vertigineux du journal Le Monde Diplomatique qui indique quelles institutions, sociétés, familles ou personnalités possèdent tel ou tel média en France :

Cette dense étude a été mise à jour en ce début du mois de décembre 2023.
Cette dense étude a été mise à jour en ce début du mois de décembre 2023. Photo par Le Monde Diplomatique

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire

4 commentaires

mar 12/12/2023 - 12:15

Les chutes des ventes de la presse papier sont dans l'air du temps. Depuis quelques années un quotidien de haute-Loire ne publie plus les chiffres de son tirage journalier. Consolation : les forêts ne seront plus décimées pour faire du papier. Nous sommes à un tournant où maintenant rares sont les français qui n'ont pas internet ; seuls les plus âgés en sont dépourvus, et leur nombre diminue.

mar 12/12/2023 - 09:29

Le journal papier est victime de l'évolution de la société !!! Les temps changent accéléré par un progrès rapide de la technologie : internet 

lun 11/12/2023 - 18:15

Merci à Zoom de ne pas faire de sectarisme . La diversité des médias est une bonne chose pour l'information. Soutien au Progrès 

lun 11/12/2023 - 18:13

Bravo à tous ces journalistes qui défendent Leur profession en mettant l'Humain en avant. Et bravo à Zoom 43 qui démontre une vraie solidarité envers des confrères menacés. Carton rouge pour tous ces dirigeant qui marchandisent tout, même la liberté de la presse ...

 

Je renseigne ma commune de préférence :

  • Accès prioritaire à du contenu en lien avec cette commune
  • Peut être différente de votre lieu de travail
Valider