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Agriculteur, profession en pleine hémorragie
Dimanche 18 septembre, la Confédération paysanne a organisé une ferme ouverte à Archinaud, commune de Chadron. L’occasion pour Clovis Arsac, jeune installé de souligner que cette année encore, les agriculteurs subissent une sécheresse mémorable avec de fortes conséquences sur leur revenu et...l'attractivité du métier.
« Pourtant, le ministère de l’Agriculture se décharge de ses responsabilités en réformant le régime des calamités pour s’orienter avec l’appui du syndicat majoritaire vers un modèle assurantiel privé, déplore Olivier Vacheron, moutonier à Romagnac (Saint-Vénérand). Pour nos éleveurs de Haute-Loire, en système herbager ce sera financièrement inaccessible ».
« C’est d’un fond professionnel mutuel et solidaire dont ont besoin les paysans ». Olivier Vacheron
« Dans le 43, nous avons perdu plus de 50% de nos laitiers en 20 ans ! »
Alors que les charges continuent d’exploser, les producteurs ne perçoivent toujours pas une rémunération « digne et équitable de leur travail », se désole la Confédération paysanne. Denis Bonneton, éleveur à Tarreyres (Cussac-sur-Loire) a expliqué que pour le lait, le prix payé en conventionnel est à 400€ pour un coût de production moyen à 450€. En bio, de 450€ pour un coût de production de 500€. « Dans le 43, nous avons perdu plus de 50% de nos laitiers en 20 ans ! », alarme-t-il.
« Les mesurettes annoncées ne résoudront en rien les crises à répétition »
Pour le syndicat, les pouvoirs publics doivent s’attaquer aux pratiques spéculatives et avant tout interdire la vente à perte. « Sinon comment maîtriser les marges excessives de la grande distribution ou de l’agro-alimentaire ? », demande la "Conf". « Le groupe Bigard connait-il les problèmes de trésorerie qui plombent nos fermes alors qu’on nous impose une contractualisation de dupe ? », mettent en exergue les membres du syndicat agricole
La Confédération paysanne réclame des mesures d’urgence par le ministère et pour tous les producteurs avec des aides réelles à l’actif. « Les mesurettes annoncées ne résoudront en rien les crises à répétition subies par les éleveurs altiligériens », avertissent-ils en colère.
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2 commentaires
ab a raison ,la FNSEA coule les petits agriculteurs , mais qui a voté pour ce syndicat ?
Que les choses soient claires : depuis 20 ans, diminuer le nombre d'agriculteurs, favoriser les grosses structures au détriment d'une agriculture familiale est une volonté politique de la Fnsea 43, de la Chambre d'agriculture 43 et de la Safer 43. Ce n'est pas un lointain État parisien déconnecté des réalités mais bel et bien nos institutions locales qui sont les responsables de l'hémorragie.