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Et si une solution était la voiture électrique d'occasion ?
Face à la montée du coût des carburants, et à l'indispensable diminution des rejets de CO2, les altiligériens cherchent des alternatives et parmi elles le changement vers un véhicule électrique.
Même si c'est bien connu, l'énergie la moins chère est celle qu'on ne consomme pas, il est parfois nécessaire de se déplacer. Pour faire face au double défi du budget qui grimpe et des rejets de CO2, avoir le pied plus léger et rouler moins sont des solutions. Basculer vers l'électrique en est une autre, mais il existe encore pour bon nombre d'automobilistes des freins pour l'adoption de ce type de véhicule.
On peut citer pêle-mêle pour la voiture électrique, l'autonomie, la difficulté pour recharger, la pollution lors de la fabrication, le recyclage des batteries en fin de vie, et bien entendu le prix d'achat.
Moins consommer
Rouler moins vite, adopter une conduite souple, éviter les accélérations inutiles. Monter les rapports le plus tôt possible : 2000 tours en diesel et 2500 en essence.
Eteindre son moteur à l’arrêt (pour des arrêts à partir de 30 secondes). Limiter la clim, ne pas dépasser 10 degrés d'écart
Les prix durablement élevés des carburants sont une des raisons aujourd'hui du regain de l'électrique. Sur un marché automobile qui souffre, le segment de la voiture électrique a dépassé les 15 000 immatriculations en France au mois de mars, soit près de 10% du marché, une part qui devrait monter d'ici la fin de l'année compte tenu des délais de livraison.
"Au quotidien ça suffit largement et les perceptions changent un peu"
Du côté de la concession Hyundaï à Saint-Germain Laprade, Jordan Diogo Goncalves, vendeur, nous confie : "Sur le véhicule neuf on sent vraiment un changement. Il y a beaucoup de personnes qui sont déjà passées à l'électrique et qui en parlent autour d'eux. On a toujours les freins classiques par rapport aux autonomies mais quand on explique bien qu'est-ce qu'un véhicule électrique et l'utilisation qu'on en a par rapport à un thermique les personnes comprennent que c'est simplement une habitude différente. On va pas pouvoir faire 800 km mais 300-400 et au quotidien ça suffit largement."
Des occasions à moins de 8000€ ?
Renault, sous la houlette de Carlos Ghosn, a été l'un des premiers constructeurs traditionnels il y a bientôt dix ans à commercialiser une voiture électrique grand public avec la Zoé à partir de 2013. Il existe donc un parc relativement important de ce modèle.
Fréderic Truchon, le directeur commercial Renault véhicules d'occasion, nous confirme : "Nous avons une dizaine de Zoé d’occasion qui viennent essentiellement de particuliers qui arrivent en fin de location qui ont entre 15 et 20 000 km. Des Zoé de deuxième et troisième génération."
Une rapide recherche permet de trouver plus de 300 modèles de Zoé d'occasion à moins de 8000€ auquel (c'était une particularité des premières Zoé) il faudra ajouter une location de la batterie suivant votre kilométrage (à partir d'une cinquantaine d'euros). Si on élargit la recherche on trouve d'autres types de véhicules comme des citadines Peugeot par exemple.
Les occasions sont plus rares du côté de Hyundaï, la marque étant venue plus tardivement à l'électrique. Jordan Diogo Goncalves précise : "Pour les occasions en électrique on en a quelques-unes, on avait une Zoé qui a été vendue, des Kona aussi qui ont été vendus. Les occasions ne traînent pas beaucoup sur le marché. On va avoir des retours de voitures de location sur l'électrique d'ici un an, un an et demi environ".
CO2 et pollution des voitures électriques ?
Oui, tout transport motorisé, quel que soit le mode de propulsion, pollue. Un véhicule électrique rejette plus de CO2 lors de sa fabrication qu'un véhicule thermique mais ce dernier va rejeter du CO2 pendant toute sa vie. Encore beaucoup de personnes sont convaincues que la pollution de ces véhicules est très supérieure à celle des modèles thermiques. Mais en réalité, une voiture électrique pollue trois fois moins sur son cycle de vie que le thermique en France (source Transport & Environment) .
Suivant les véhicules, on estime que le seuil se situe à environ 40 000 km, à ce moment là les rejets sont identiques, et au-delà la voiture thermique pollue davantage. Les émissions des véhicules électriques sont au global 70 % inférieures au thermique.
Le marché du neuf
Du côté du neuf, on sent vraiment une accélération des demandes, pas forcément des ventes encore car les délais sont au minimum de quatre mois.
L'époque où la Zoé (Renault) était quasiment le seul véhicule disponible sur le marché est bien loin. Il existe désormais plusieurs dizaines de modèles chez la plupart des constructeurs, on peut citer chez Renault la Mégane, la Zoé, la Dacia Spring, chez Volkswagen l'ID3, les Coréennes Kia E-niro, Hyundai Kona et Ioniq5, les américaines Tesla, la Citroën Ami, ou encore la 208 Peugeot.
La formule location représente aujourd'hui une part importante du marché neuf de l'électrique, d'autant que les aides sont intégrées et aussi la prime à la conversion. Les loyers sont ainsi minorés pour atteindre parfois moins de 150€ mensuels
Jordan Diogo Goncalves nous précise : "Le coût d'acquisition est un frein mais grâce aux primes toujours en cours ça aide beaucoup, par exemple pour le Kona on est à 35 000 € et on va tomber à moins de 30 000 € avec la prime".
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1 commentaire
Il y a toujours la solution GPL qui serait bien pour les routiers car moins polluant que le gasoil !