Un partenariat renforcé pour accélérer la transition énergétique en Haute-Loire
Le ras-le-bol des techniciens de laboratoire à Emile-Roux
Mardi 29 juin à 10h30 près de la totalité des personnels du laboratoire du Centre Hospitalier Emile Roux se sont mobilisés dans le cadre d'un appel à la grève national de la CGT. Les raisons de leur colère ? Manque de considération, exclusion des revalorisations de salaire du SEGUR et bien d'autres choses encore.
Parce qu’ils exigent la reconnaissance de leurs métiers et la revalorisation de leurs salaires et de leurs carrières, la trentaine de professionnels se sont rassemblés ce matin devant le laboratoire du centre hospitalier Emile Roux. Quasiment la totalité des techniciens, mais aussi des secrétaires, des biologistes ou encore une aide soignante ont manifesté leur mécontentement.
Les revendications du syndicat ?
- La reconnaissance de leur diplôme, qui passe par la réingénierie et l'accès aux formations de niveau master pour tous et par une évolution de catégorie dans la fonction publique.
- De ce fait, la revalorisation des salaires est revendiquée en parallèle de la reconnaissance des responsabilités assurées et des compétences acquises tout au long de la carrière
- L’augmentation du point d’indice de 10 % dans la Fonction Publique, le portant à 5 159 €.
- La reconnaissance de la pénibilité et une réelle prise en compte de l'activité 24h/24 et 365 jours par an.
- La reconnaissance de l'exposition aux risques multiples par un droit à la retraite anticipée à taux plein.
- La stagiairisation de tous les contractuels (CDD et CDI) : la "mise en stage" est un type de contrat qui permet d'aboutir à une titularisation. Le nombre de contractuels ne faisant qu’augmenter (contractuels = CDD), la stagiairisation se fait rare. Amandine Rabeyrin et Nicolas Petrides, tous deux représentants de la CGT à Emile-Roux dénoncent la précarité de la fonction publique hospitalière
Le point d'indice, comment ça marche ?
Le salaire est calculé par rapport à la valeur du point. Or depuis 2010, il est gelé et ne permet donc pas de réévaluer les salaires en fonction du coût de la vie.
→ 300 euros par mois : c'est l'augmentation par mois estimée par la CGT pour compenser la perte du pouvoir d'achat lié au gel du point d'indice.
Une charge de travail accrue pour toujours moins d'effectifs
POUR AVOIR UNE IDÉE
6 contractuels sur une trentaine de techniciens de laboratoire au Centre Hospitalier Emile Roux.
Même si ce statut concerne majoritairement les non-diplômés (Agent des Services Hospitaliers par exemple), il concerne l’ensemble des fonctionnaires hospitalier
- Le maintien du niveau de compétence par la formation de haut niveau, qualifiante et diplômante, tout au long de la carrière
- Le renforcement des effectifs pour garantir le respect de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, la sécurité et la santé des salariés
- La suppression de la tarification à l'activité (T2A) au laboratoire comme dans tout l’hôpital public
- L'arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits.
- La prise en compte des nouvelles techniques comme la PCR et de leurs contraintes.
- Le renforcement des effectifs proportionnels à l'augmentation d'activité permettant de garantir le respect de l'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le test PCR s'est développé et a constitué une nouvelle activité à part entière dans les laboratoires. En plus de l'augmentation annuelle d'environ 10%, l'activité hospitalière a augmenté en flèche cette année. Même si quelques contractuels sont venus en renfort, les effectifs n'ont pas réellement augmenté, créant de nombreuses difficultés tant au niveau des secrétariats qu'au niveau des techniciens de laboratoires.
"Chaque jour, c'était près de 150 personnes à prélever. C'était sur une grande amplitude horaire, plusieurs équipes se succédaient. Quelques personnes ont été embauchées en contrat de durée déterminée (CDD) pour nous aider sur les prélèvements, mais la partie administrative est, quant à elle, restée en effectif constant". Ainsi témoigne Nicolas Petrides, représentant du personnel à la CGT du centre hospitalier.
"Le budget est excédentaire", explique quant à elle la représentante syndicale Amandine Rabeyrin. Avant de poursuivre : "Il peut couvrir plusieurs dizaines de postes budgétaires."
Avez-vous été entendus ce matin ?
"Les revendications portent sur deux axes. Au niveau national, avec les mesures de la SEGUR notamment (Le Ségur de la santé est une consultation des acteurs du système de soin français, Ndlr) et au niveau local, avec les négociations en termes d'effectif surtout", explique Nicolas Petrides.
Bien que l'augmentation de l'effectif soit revendiquée et constamment négociée, la réponse donnée aux représentants syndicaux est constamment celle de l'insuffisance budgétaire, qui contraste avec l'excédent budgétaire observé par les syndiqués.
Clara Duchêne
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2 commentaires
Comme on les comprend !
La solidarité et se serrer les coudes dans son canapé c'est facile.....
Courage à eux.
avec toutes les demandes faites par ce syndicat, on peut se demander QUI va payer ? Tous les métiers ont été impactés par la COVID à tous les niveaux, ouvriers, agents de maîtrise, cadres et si tout le monde se met en grève... Il faudrait pouvoir se serrer les coudes pour que la reprise annoncée soit au rendez vous plutôt que de toujours se plaindre.... Regardez autour de vous .... faites preuve de civisme.... le le monde tournera convenablement