La centrale hydroélectrique à Brives-Charensac… c'est (quasi) dans la poche

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 03/10/2024 à 12:00

Lors d’un rendez-vous presse avec le préfet de la Haute-Loire, mercredi 2 octobre, il a été évoqué le projet de la centrale hydroélectrique dans la cité brivoise. Si l’arrêté n’est pas encore rédigé, aucun cailloux ne semble coincer les turbines administratives.

« Cet important dossier de centrale hydroélectrique a été soumis à une autorisation environnementale, explique le préfet, Yvan Cordier. Il a fait l’objet d’une enquête publique au mois de juin dernier. Le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable, le 29 juillet 2024 ».

Le préfet de la Haute-Loire d’annoncer alors : « Les services de l’État n’ont relevé aucun problème réglementaire sur son instruction. Donc, nous allons préparer l’arrêté préfectoral qui permettra à la Communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay de lancer les travaux ».

Le lieu de cette centrale se situera sur le seuil de la Minoterie, celui-là même accolé à la Médiathèque de Brives-Charensac.

Un an et demi de travaux

D’après les informations d’Yvan Cordier, le chantier devrait débuter dès le mois de février 2025 pour se terminer un an et demi après, au mois d’août 2026. À son terme, la ville de Brives-Charensac sera alors dotée d’un équipement d’envergure pour produire de l’énergie renouvelable.

Parallèlement à la construction de la centrale hydroélectrique, il est également prévu la restauration du seuil de la Minoterie, dispositif nécessaire à la gestion d’éventuelles crues de la Loire.

La turbine sera positionnée à l’aval de la médiathèque, derrière le bâtiment. Cette solution a été choisie pour ne pas impacter les écoulements de la Loire lors des épisodes de crue

Selon les documents issus de l’enquête publique, l’outil de production d’énergie renouvelable sera capable d’assurer la production annuelle d’électricité de 1 150 MWh, couvrant les besoins des clapets du seuil et une partie des besoins de la commune.

À l'occasion de la construction de la centrale, le seuil sera également rénové en totalité
À l'occasion de la construction de la centrale, le seuil sera également rénové en totalité Photo par Nicolas Defay

« Que toutes les mesures soient prises en prévention des nuisances sonores »

Durant l’enquête publique qui a duré 33 jours entre le 3 juin et le 5 juillet 2024, seules deux observations ont été notifiées. Une négative et une seconde positive.

La première, en date du 25 juin, a été produite par le président d’un syndic de copropriété, dont les habitants sont riverains au projet. « Les résidents vous font part de leur inquiétude vis-à-vis des nuisances sonores provoquées par la turbine et ses annexes. Nous demandons expressément à ce que toutes les mesures soient prises en prévention des nuisances sonores ».

La deuxième, écrite le 5 juillet, encense l’initiative : « Je souhaite donner un avis très favorable à ce projet. Il permet d’utiliser un seuil existant et de produire de l’électricité renouvelable non intermittente contrairement à l’éolien et au photovoltaïque. »

Le montant estimé de l’investissement s’élève à environ 1.23 million d’euros. Le productible annuel est estimé à 185 000 euros par an. Le temps de retour sur investissement est donc estimé à 11 ans.

Des études phoniques en amont du chantier

Pour répondre aux appréhensions partagées par les riverains, les documents officiels précisent plusieurs choses. D’une part, les équipements électromécaniques seront dans la médiathèque. La salle des machines sera équipée d’une isolation phonique pour les portes, fenêtres, couvertures, ventilations et toutes autres ouvertures.

D’autre part, le cahier des charges conseille fortement la réalisation d’une mesure acoustique avant les travaux. Cette opération permettra, en phase exécutive, de dimensionner les ouvrages et coller ainsi à la réglementation relative des nuisances sonores.

La puissance de la Loire comme source d'énergie propre dans la cité de l'eau et du vélo.
La puissance de la Loire comme source d'énergie propre dans la cité de l'eau et du vélo. Photo par Nicolas Defay

 

 

 

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1 commentaire

jeu 03/10/2024 - 12:43

On peut comprendre l'inquiétude sur l'impact sonore. Rassurez vous, avec une bonne isolation et une conception censée, l'impact sera nul. Cf. exemple la micocentrale de l'ile d'amour à Langeac, ou il faut se mettre à 1 m de la trappe d'accès pour entendre un ronronnement... Le bruit de l'eau de la rivière en fond sonore est plus important.

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