Face à "la mort annoncée des communes", les maires endossent l'écharpe noire
Yssingeaux, deuxième ville du département à avoir son IRM
Ça y est. Son aimant de 3.5 tonnes et son équipement annexe ont investi, ce mardi 4 juillet, la chapelle nosocomiale de l’Hôpital Jacques Barrot à Yssingeaux. Premier patient le 18 juillet à 8 heures précise. « Voir des choses comme ça se concrétiser est formidable, partage Marion Odadjian, Directrice de l’établissement hospitalier. Nous sommes extrêmement fiers ! »
Mardi 4 juillet, artisans, grutiers, personnels hospitaliers et journalistes attendent ensemble que le camion des Pays-Bas pointe le bout de son nez dans l’Avenue de la Marne à Yssingeaux. Vers 9 h 30, le semi-remorque arrive enfin et se positionne à côté de l’hôpital Jacques Barrot. L’accès routier est neutralisé un instant, le temps d’extraire le bijou à un million d’euros caché sous les bâches.
L’aimant de 3.5 tonnes s’élève alors dans les airs, centimètre par centimètre, tiré par les puissants vérins de la grue. Après un survol du parvis de la chapelle, l’aimant de la future IRM Philips est positionné devant la pièce qui sera sa résidence définitive, au rez-de-chaussée de la bâtisse.
La délicate opération s’est ainsi déroulée devant les regards de Jean-Marie Bolliet, directeur du Centre Hospitalier Emile-Roux, de sa consœur Marion Odadjian, directrice de l’établissement yssingelais ou encore de Farid Kerfa, Directeur adjoint en charge des projets et du patrimoine d’Emile-Roux.
« C'est l'aboutissement de quatre années de travail »
Yssingeaux s’inscrit comme le deuxième lieu de la Haute-Loire à bénéficier d’une Imagerie par Résonance Magnétique, les premières étant toutes deux installées au Centre Hospitalier Emile-Roux, au Puy-en-Velay.
« C'est l'aboutissement de quatre années de travail et de projection autour de l'arrivée de cette IRM pour l’Yssingelais, rappelle Jean-Marie Bolliet. Ce très précieux outil va permettre à toute la partie Est de la Haute-Loire et aux départements limitrophes d'avoir des rendez-vous IRM dans un délai très court, tout en désengorgeant certaines unités comme dans la Loire, notamment ».
L’IRM d’Yssingeaux est équipée de l’Intelligence Artificielle (IA). Selon Jean-Marie Bolliet, cette technologie permettra au patient d’être installé en moins d’une minute. Les manipulateurs radios devront néanmoins suivre une formation spécialisée pour appréhender correctement l’IA
Une promesse de délai ne dépassant pas 15 jours
D’après Farid Kerfa, le premier patient programmé le 18 juillet, 1ᵉʳ jour de fonctionnement, est un ardéchois. Un « rendement » d’une dizaine de patients chaque jour est envisagé, avec des délais d’attente de 15 jours au maximum entre la prise de rendez-vous et l’intervention. « L’IRM est un modèle de 1.5 Tesla, précise Farid Kerfa. À l’hôpital Emile-Roux, il y a également une IRM de même puissance, secondée par un dispositif à 3 Tesla ».
Si ce plateau technique d’imagerie médicale est installé à l’hôpital Jacques Barrot, les prises de rendez-vous continueront à se faire au Centre Hospitalier Emile-Roux. « Selon l’urgence et la disponibilité des machines, le patient sera orienté au Puy ou à Yssingeaux », ajoute Farid Kerfa.
« Une quatrième IRM complétera le maillage territorial avec Brioude comme troisième ville équipée d’ici 2026 ». Farid Kerfa
« Pour un directeur d’hôpital, c’est une véritable fierté éprouvée ! »
Pour Marion Odadjian, Directrice de la structure yssingelaise depuis mai 2022 : « voir des choses comme ça se concrétiser est formidable. Nous sommes extrêmement fiers ! »
Elle soulève aussi : « L’IRM est ici mais ce sont plus de 80 000 habitants du secteur qui pourront ainsi en bénéficier. Cette évolution est d’ampleur. Et pour un directeur d’hôpital, c’est une véritable fierté éprouvée ! »
En vidéo, l'opération du transfert de l'aimant de plusieurs tonnes ▼
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