"La Surprise du Chef" des enseignants-artistes du Conservatoire du Puy
À vos marques, prêts, plantez !
Tout au long de ce premier week-end de juin se tient la Fête des Plantes dans le parc du château de Chavaniac-Lafayette. « Jardins d’émerveillement », c’est la thématique de cette vingt-huitième édition de l’événement coorganisé par l'association Jardin Fruités et le Conservatoire Botanique National.
Des couleurs par ici, des odeurs par là
C’est dans le cadre verdoyant du parc du château Lafayette qu’ont pris place les soixante-dix exposants. Répartis en plusieurs zones selon leur domaine d’activité, ils proposent aux visiteurs produits, conseils et échangent sur leur savoir-faire. Des pépiniéristes qui produisent les plantes, à ceux qui les subliment dans des utilisations aussi diverses que les produits cosmétiques ou alimentaires, il y a de quoi satisfaire tous les visiteurs.
Émerveiller les sens et faire fleurir les esprits
L’événement est aussi l’occasion pour les visiteurs d’explorer la dimension sensorielle et poétique du rapport à la nature. Aussi, des expositions de dessins d’enfants et de land art prennent place au sein des déambulations végétales.
Et l’art se meut parfois en porte-parole d’une cause : c’est cas par exemple du collectif Halo de la Lune, composé d’auteurs, d’illustrateurs et d’artistes, qui a uni son action à celle de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Le stand propose notamment aux visiteurs de participer à la création d’oiseaux de paradis en papier, tout en échangeant impressions et remarques sur la sauvegarde des oiseaux et de la nature.
Toucher un public large sur le sujet de la biodiversité
C’est l’ambition portée par le Conservatoire Botanique National, dont l’antenne du Massif Central, précisément basée à Chavaniac-Lafayette, est coorganisatrice de l'événement.
« Si l’on regroupe tous les jardins privés, il y a plus de surface que toutes les aires naturelles protégées, sauf que dans les jardins, toutes les pratiques ne sont pas vertueuses », explique Stephane Perera, responsable du service communication du CBN.
Il poursuit en proposant aux jardiniers des moyens d'action en faveur de la chaine trophique, lien entre jardins privés et environnements naturels :
« Première solution : travailler une palette de végétaux la plus proche possible de la nature environnante, pour éviter la prolifération d’espèces exotiques envahissantes et soutenir les insectes pollinisateurs qui sont souvent associés à une seule plante.
Deuxième solution : se servir des plantes sauvages en appui pour héberger des prédateurs naturels, contre les pucerons ou les limaces par exemple. »
« Un jardin résilient et durable doit être complexe. Sa robustesse tiendra dans la pluralité des relations qu’il entretiendra avec les insectes, les oiseaux, les animaux. »
Les festivités se poursuivent le dimanche 2 juin, avec au programme animations, ateliers et de projection de films.