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Vals : maison médicale privée cherche professionnels de santé (VIDÉO)
Elle devait ouvrir en novembre 2020. La maison médicale de Vals-près-Le-Puy vient à peine d’accrocher son écriteau à l’entrée, en même temps que les plaques professionnelles de deux ostéopathes qui ont reçu leur premier patient ce lundi. Mais de nombreux cabinets attendent encore leurs praticiens.
Tout a commencé fin 2019. « Quand nous avons appris le départ des trois généralistes du 78 avenue de Vals pour Aiguilhe, l’idée a germé dans nos têtes de créer une maison médicale », racontent Aurélie et Julien Chenevotot, couple de Valladiers impliqués dans la vie associative locale. Car la commune de 3 500 habitants se retrouvait avec seulement deux généralistes dont un à temps partiel. Et la situation n’a pas changé depuis. Ces particuliers ont alors racheté les locaux de l’Église évangélique et du bureau d’études Usson au tout début de l’avenue de Vals, à la lisière avec Le Puy-en-Velay. 350 m² sur deux étages offrant huit places de stationnement, des places de parking gratuites le long de l’avenue et un arrêt de bus à proximité.
« Les travaux ont démarré rapidement pour pouvoir bénéficier des aides ZRR (zone de revitalisation rurale) avant la fin 2020, se souvient Aurélie Chenevotot, et puis finalement elles ont été prolongées de deux ans. » En octobre 2020, l’artiste grapheur originaire d’Aiguilhe Camille Alberni, alias Degé, réalise une fresque sur la nature au niveau de la terrasse du 1er étage. En novembre 2020, deux kiné étaient attendus, puis deux infirmiers libéraux en décembre ainsi qu’un ostéopathe et une psy enfant-ado. Une généraliste devait s’installer fin 2021 après son internat. Finalement seuls les infirmiers sont arrivés.
Julien Chenevotot nous explique pourquoi :
Les professionnels de santé qui devaient s’installer auraient demandé à ne payer que le loyer et non les charges (eau, électricité, téléphonie / Internet…). Impensable pour les propriétaires qui découvrent les vicissitudes du secteur médical où règne la règle du plus offrant.
Aurélie et Julien Chenevotot ont été reçus en mairie de Vals ce mercredi 4 août. « Nous avons certes des visions différentes mais nous ne cherchons à doubler personne », explique le maire Laurent Bernard en référence à l’offre publiée récemment pour accueillir, à titre gratuit, un ou deux généralistes au 2e étage de l’hôtel de ville. Environ 60m2 répartis en deux bureaux accessibles par ascenseur. Actuellement les locaux ne sont occupés que partiellement par une assistance sociale. « Nous n’avons pas encore trouvé de médecin », confie le maire qui n’exclut pas de participer au projet de La Valladière « mais pas à n’importe quelle condition ! ». Ce n’est pas une question de prix, somme toute correct d’après lui. « Nous ne voulons pas payer le loyer d’un médecin qui partirait au bout de deux ans, comme cela a été le cas à Saugues, Beaulieu, Retournac ou encore Beauzac. Ce que nous souhaitons en priorité c’est fidéliser. » Et puis, le cadre réglementaire doit être respecté : « une mairie ne peut pas payer le loyer de n’importe qui, n’importe comment, ça pourrait être considéré comme de l’abus de bien social ». La municipalité se renseigne donc à ce sujet.
"Le problème c’est que ce projet privé a été mené sans les collectivités"
Elle se renseigne également quant à la possibilité de salarier un généraliste. Un dispositif récent le permet justement avec un montage bien particulier. Une offre est d’ailleurs en cours à Aiguilhe. « On est en contact avec l’Agence régionale de santé mais là c’est la période des vacances donc il y a un peu de retard », relate Laurent Bernard qui reconnaît les nombreux avantages de La Valladière en termes de locaux mais surtout de présence d’autres professionnels de santé (ce que n’aurait pas le généraliste ou les deux généralistes qui s’installeraient éventuellement au 2e étage de la mairie). « Le problème c’est que ce projet privé a été mené sans les collectivités, il aurait fallu les associer dès le départ », remarque Laurent Bernard par opposition à la maison médicale d’Aiguilhe par exemple (pour que la Région contribue financièrement, il faut qu’un médecin généraliste soit partie prenante du projet à l’origine).
Aurélie et Julien Chenevotot nous ont fait une visite guidée de La Valladière et présenté les deux jeunes ostéopathes, fraîchement diplômés en juin à Saint-Etienne, Justine Bruyère et Quentin Espeut.
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5 commentaires
Les para-médecins et autres "thérapeutes" pullulent, on les trouve par demi-douzaines dans les cabinets mais quand il s'agit de trouver des médecins généralistes ou spécialistes cela devient impossible. C'est tellement facile de ne pas trop faire d'études, d'appliquer des honoraires identiques aux docteurs de métier et de se dédouaner de tout le suivi et des gardes. Il faut vraiment repenser les études de médecine, contraindre les professions libérales à la couverture du territoire et arrêter de valoriser les alternatives à la médecine qui ne remplacent jamais la responsabilité d'un médecin traitant.
Comment peux t on porter un projet comme celui ci sans avoir signer d'accord avec des médecins en amont du projet? Courage l'idée était belle...
Oui mais... "Trop de profit crève la poche". (Proverbe martiniquais)
Y'en a marre ! Il faut obliger les jeunes médecins à s'installer dans les zones "en tension" pendant un minimum d'année, c'est la seule solution. On voit bien que c'est la surenchère pour en attirer, alors que ces professionnels gagnent très bien leur vie et c'est normal. Mais que la région arrose la construction d'une maison médicale comme à Aiguilhe, c'est une aberration, sauf si l'on considère que les médecins et pharmaciens propriétaires n'auraient eu pas les moyens de faire construire sans cet argent (hahaha !!!!), rappelons aussi qu'il n'y a eu aucune création d'emploi. Vive l'impôt de tous qui profitent aux pauvres toubibs et épiciers qui ont du mal à boucler les fins de mois.
Très intéressant de voir comment 1 an après les municipales, le projet privé se heurte aux exigences des médecins qui veulent le tapis rouge et comment le nouveau maire cherche à recruter pour offrir des locaux municipaux et deciuvre après coup que cela pose un problème d abus de biens publics. Après les criti6sur les sortants de 2020, la dure confrontation à la réalité......beaucoup d amateurisme en fait et ce n est que le début.....