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Une cinquantaine d'agriculteurs de Haute-Loire manifeste à Bruxelles
Ce lundi 7 septembre 2015, les agriculteurs ont manifesté à Bruxelles à l'occasion du Conseil extraordinaire des ministres de l'Agriculture. Une délégation altiligérienne a fait le déplacement pour faire entendre la voix de la Haute-Loire.
Une nuit de route pour rejoindre Bruxelles
Une cinquantaine d'agriculteurs de Haute-Loire ont pris un bus ce dimanche 6 septembre à 21 heures pour se rendre à Bruxelles. Le président de la FDSEA 43, Yannick Fialip, fait partie de la délégation. " On va demander des engagements à l'Europe ", explique-t-il ce lundi, à son arrivée dans la capitale belge aux environs de 10 heures. Un accueil qui n'a pas été des plus conviviaux : " On a été reçu par les CRS, c'était chaud ", témoigne Yannick Fialip.
" C'est insuffisant "
L'Union Européenne a finalement débloqué 500 millions d'euros d'aide d'urgence, notamment pour les producteurs laitiers. " On ne sait pas trop à quoi ça correspond, est-que ce sera une aide directe aux éleveurs ? On ne sait pas ", détaille le président de la FDSEA 43. " C'est insuffisant, clame Yannick Fialip, il poursuit, les ministres n'ont pas pris la mesure du mécontentement des agriculteurs européens. "
Une première manifestation à Paris
Le 3 septembre dernier, ils étaient une centaine de Haute-Loire ainsi que quatre tracteurs à être montés à Paris pour exprimer leur colère et leur désarroi. Le Gouvernement a présenté, par la voix du Premier ministre, Manuel Valls, des mesures : un milliard d'euros d'aides par an pendant trois ans, une année blanche pour les dettes bancaires ou encore la mise en place d'une nouvelle méthode de définition des normes pour lutter contre " l'excès de réglementation ". Face aux réponses du Gouvernement, le monde agricole n'est pas satisfait.
Les causes de la crise
Ce Conseil des ministres de l'Agriculture doit permettre la mise en place de mesures afin de remédier à la crise que traversent les filières. Notamment celles du lait et du porc. L'effondrement des cours des matières agricoles est dû à plusieurs facteurs comme la baisse de la demande de lait au niveau mondial, mais surtout à l'embargo russe. C'est également ce qui ressort du discours des agriculteurs altiligériens : " Aujourd'hui, nous voulons des solutions face à l'embargo russe. C'est ce qui nous préoccupe. "
- L'an dernier, la rédaction de Zoomdici.fr avait proposé un dossier détaillé sur la PAC (politique agricole commune), après s'être rendu à Bruxelles et avoir rencontré divers responsables de la Commission européenne.
Pour l'heure, les agriculteurs altiligériens rentrent en Haute-Loire. "On va se réunir pour voir ce qu'on peut faire ", conclut Yannick Fialip.
Emma Jouve
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