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Un service de radiothérapie à la pointe de la technologie
Le service de radiothérapie du Centre Hospitalier Emile-Roux s'est doté récemment d'un accélérateur de particules. Pour répondre à un besoin toujours plus fort de cette méthode de traitement, l'hôpital ponot s'est équipé de ce matériel de pointe.
Alors que 9245 séances de radiothérapie ont eu lieu en 2024, le service constate une augmentation du nombre de patients. En effet, le service enregistre une hausse de 2,63% de séances par rapport à 2023.
34% des cancers traités en 2023 dans le service concernaient les seins. 24% concernaient les organes génitaux masculins ou encore 16% les tissus mous secondaires.
38% des patients sont âgés de 70-80 ans
Pour répondre à cette hausse, Emile-Roux a investi dans un accélérateur de particules qui est en service depuis le 4 novembre 2024. Ce service de radiothérapie consiste à utiliser des rayons pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. On parle d’un traitement locorégional des cancers. L’irradiation a pour but de détruire les cellules cancéreuses tout en préservant le mieux possible les tissus sains et les organes avoisinants. Plus de la moitié des patients atteints d’un cancer sont traités par radiothérapie à un moment de leur parcours de soin.
Les traitements sont généralement réalisés en trois à huit semaines, à raison d'une séance chaque jour, cinq jours par semaine. Les doses de radiothérapie, leur rythme et le nombre de séances dépendent du type de cancer, de son stade d'évolution et de l'état de santé du patient. Chaque séance dure environ 12 minutes.
Un accélérateur de particules, quézako ?
Un accélérateur de particules génère, pour les besoins du traitement de radiothérapie, des faisceaux d’électrons ou de photons. Il s’agit d’un équipement qui, comme son nom l’indique, accélère un faisceau d’électrons d’énergie homogène en fonction des besoins du traitement. Un traitement de radiothérapie se décompose comme une séquence pendant laquelle le type de faisceau, son niveau d’énergie, sa forme et son orientation sont modifiés pour cibler la tumeur et épargner les organes et tissus sains qui l’entourent.
Grâce à sa rapidité, les thérapies sont dispensées en un temps réduit, limitant ainsi l'inconfort des patients.
L'appareil tant attendu, dénommé "Versa HD", de la société Elekta, permet donc des traitements ultra-précis. La radiothérapie devient plus ciblée, ce qui signifie que la tumeur est traitée de manière plus efficace, avec un contrôle précis de la position de la cible avant et pendant la séance. Enfin, chaque traitement peut être ajusté en fonction du profil spécifique du patient, pour une approche réellement sur-mesure.
Une technologie de pointe
Le collimateur de cette machine est plus agile et plus rapide qu’auparavant, ce qui permet d’être plus précis sur la zone visée. Les lames sont aussi plus fines pour mieux dessiner la forme des tumeurs. C’est le collimateur multi-lames le plus performant du marché.
L'équipement dispose dorénavant d'un scanner 4D remplaçant ainsi le 3D. De plus, l’entrée du patient dans la machine est plus facile car plus adaptée aux différentes corpulences.
Enfin, le logiciel Vision RT permet le calcul idéal des durées de tir et des durées de repos permettant d’accentuer la précision du tir sur la tumeur.
Coût de l'opération
Cet investissement, plus que nécessaire, a un coût de 3 662 065€. L'hôpital ponot a financé cet équipement à hauteur 62 065€ et a dû emprunter la somme de 1 600 000€ pour arriver à boucler le budget. Pour le reste du financement, la Région Auvergne-Rhône-Alpes est intervenue à hauteur de 2 millions d'euros.