J'ai testé pour vous : une immersion dans une eau à 4 degrés
Parce que nous sommes tous le vieux de quelqu’un
« À tout âge, ensemble ! ». Tel est le thème de la Semaine Bleue qui se déroule du 3 au 9 octobre. Ces quelques jours sont à la fois un coup de projecteur sur nos aînés mais surtout sur l’entraide intergénérationnelle à l’œuvre.
Six activités gratuites sont proposées au Puy-en-Velay durant l’opération nationale de la Semaine Bleue. Cette semaine, âgée maintenant de 71 ans, a l’objectif d’informer et de sensibiliser l'opinion sur la contribution des retraités à la vie économique, sociale et culturelle. Pour cela, d’innombrables actions, animations, évènements, sont programmés en France.
« Ces quelques jours sont très axés sur l’entraide entre les générations, explique Marie-Christine Fabre, animatrice au CCAS du Puy-en-Velay. Les activités sont ouvertes à tous, quel que soit l’âge. » Réparties entre la Salle Jeanne d’Arc, le Centre Roger Fourneyron et la résidence senior de Domitys, les animations vont du thé dansant aux spectacles pour les 3 à 103 ans, en passant par la maîtrise du téléphone portable ou encore un atelier du goût.
« Les seniors ont besoin des jeunes comme les jeunes de leurs aînés. Garder un lien social avec les jeunes permet aux personnes âgées de mieux appréhender, de plus facilement s’accaparer la technologie de notre monde qui avance à toute vitesse ». Marie-Christine Fabre
Les activités de la Semaine Bleue au Puy ? Suivez le guide ▼▼▼...(Cliquez sur les flèches pour dérouler l'info)
Toutes les animations sont gratuites. Renseignements au CCAS au 04 71 07 01 35
- Lundi 3 octobre de 13h30 à 17h à la salle Jeanne d’Arc "Solidarité seniors", présentation des services civiques, actions auprès des seniors isolés. Cette animation "MONALISA" s’adresse au public et personnel soignant en EHPAD, aux lycéens et aux personnels associatifs.
- Mardi 4 octobre de 14h à 17h à la salle Jeanne d’Arc Thé dansant avec le lycée Jean Monnet, ouvert aux personnes âgées, retraités et aux enfants pour partager un moment convivial et festif. L'occasion d'un échange entre générations autour de la danse, de la musique, du chant. Animation par l’orchestre FRED KOLHER qui propose un mélange subtil entres les différentes générations et genres musicaux.
- Mercredi 5 octobre de 14h à 17h à la salle Jeanne d’Arc Spectacle "Noces en Velay en 1900" avec le groupe folklorique du Velay. Pour les grands-parents avec leurs petits-enfants, les seniors en EHPAD et les enfants du Centre de loisirs de la ville.
- Jeudi 6 octobre de 13h30 à 17h à la salle Jeanne d’Arc Atelier téléphone portable avec le lycée Jean Monnet. Rencontre intergénérationnelle avec les jeunes du lycée professionnel.
- Vendredi 7 octobre de 14h à 17h, Portes ouvertes à la résidence seniors DOMITYS Ateliers du goût, jeux anciens avec CEKANKONJOU et CESAME, karaoké intergénérationnel avec DOMITYS et le lycée Jean Monnet pour un après-midi musical composé de chansons récentes et plus anciennes. L'après-midi se terminera par des ateliers goûts concoctés par les jeunes lycéens. Notons que ceux-ci auront la charge de monter l'animation de cette après-midi et de faire participer nos aînés. Cela permettra aux anciens de faire appel à leurs souvenirs, de travailler leur mémoire et de favoriser le dialogue entre les deux générations.
- Vendredi 7 octobre de 14h à 17h à la salle Didier Azas au Centre Roger Fourneyron Conférence sur le bien vieillir, thème proposé par le Centre de Réflexion gérontologique de Haute- Loire, partenaire de la Semaine Bleue.
« L’évènement apporte une très grande valeur ajoutée pour nos élèves »
Parmi les partenaires et les acteurs principaux, le lycée Jean Monnet au Puy en reste la pièce maîtresse. Les trois classes en Bac Pro ASSP (Accompagnement Soins et Services à la Personne) sont présents dans quatre des six activités.
« Ce projet s’intègre parfaitement à la formation que suit la centaine d’élèves sur le domaine, livre Marie-Edith Perrussel, récente proviseur de l’établissement scolaire. Ça fait déjà 6 années que le lycée œuvre dans ce sens à l’occasion de la Semaine Bleue. »
Elle souligne : « L’évènement apporte une très grande valeur ajoutée pour nos élèves qui mettent en pratique leurs acquis théoriques ».
La « Journée des Vieillards » à la « Semaine Bleue »....(Cliquez sur la croix pour dérouler l’info)
Lancée en 1951, la « Journée des Vieillards », comme on l’avait d’abord baptisée, a été créée par arrêté du ministère de la santé publique et de la population. Un comité national d’entente, composé de grandes associations, d’institutions de bienfaisance et de groupements représentant les personnes âgées, avait reçu pour mission d’organiser une quête nationale, relayée par des comités départementaux. Quant à l’Uniopss, elle était chargée d’en assurer la coordination. L’objectif était de récolter des fonds pour secourir les anciens les plus « nécessiteux », 6 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
En parallèle à cette quête, diverses initiatives axées sur la convivialité se développèrent peu à peu : goûters, repas dansants, sorties, envois de fleurs et de cartes postales ou encore visites au domicile des plus dépendants et dans les établissements. De même, une part croissante de l’argent fut consacrée au financement d’activités de service, aides ménagères et autres. Par la suite, l’amélioration sensible des retraites permis d’affecter les fruits de la quête à des actions collectives, associatives pour la plupart, et de moins en moins à des secours individuels. En 1988, la collecte sur la voie publique prit fin et fut remplacée par une subvention des Affaires sociales.
De la « Journée des Vieillards » à la « Semaine Bleue ».
La sémantique connut, elle aussi, une évolution : de la « Journée des Vieillards », on passa à la « Semaine Nationale des Vieillards » puis à la « Semaine Nationale des Retraités et des Personnes Agées et de leurs Associations » pour s’arrêter, au début des années 90, à la « Semaine Bleue ». Un nouveau titre accompagné de ce slogan : « 365 jours pour agir, 7 jours pour le dire ».
Le mot "vieux" est utilisé avec toute la noblesse liée à l’âge
A chaque fois, un thème national est développé. Comme en 1988 : « Solitude, perte d’autonomie : agissons avec les associations ». En 1995 : « Les retraités disent non à l’exclusion ». Ou en 1998 : « Les retraités, des mémoires pour l’avenir ». Le thème de l’édition 2004-2005 suscita de nombreuses critiques. « Et si on parlait des vieux » ?
« Le titre était volontairement provocant, commente Pierre-Henri Daure, membre du comité national et président depuis 1997 du comité départemental de la Côte d’Or, un des départements les plus actifs de la Semaine bleue. L’objectif était justement d’en parler et il a été atteint. (…) Ce mot [ndlr :" vieux"], employé en contraste avec « jeune », n’est pas utilisé dans un sens péjoratif mais avec toute la noblesse liée à l’âge ».
« Réenclencher la dynamique de rencontre entre toutes les générations »
Les jeunes de Jean Monnet seront ainsi présents pour accompagner les seniors issus des certains Ephad du territoire et tous ceux intéressés par les différents rendez-vous au prévus. « Ce sont nos élèves qui ont fait les gâteaux pour le thé dansant et ce seront également eux qui tenteront d’apporter toutes les réponses possibles lors de l’atelier sur le numérique, le téléphone portable et les différents modes de communication actuels comme Whatsapp, par exemple. »
« Je crois que les vertus de ce genre de rencontres intergénérationnelles ne sont plus à démontrer. Toutes les générations ont besoin de celles qui les précèdent et de celles qui les succèdent ». Marie-Edith Perrussel
D’après Marie-Edith Perrussel, il est nécessaire de rattraper le mal que les confinements ont généré sur le sujet. « Les restrictions que nous avons tous subies ont renforcé pour beaucoup de seniors un douloureux sentiment d’isolement. Cette année, cela semble enfin être un retour à la normale. Il est donc essentiel pour que cette Semaine Bleue et les 365 jours qui suivront contribuent à réenclencher la dynamique de rencontre entre toutes les générations ».
« En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ». Cette phrase magnifique a été prononcée par Amadou Hampâté Bâ (écrivain et anthropologue) à l'UNESCO en 1960.
Les élèves du lycée Jean Monnet ne sont pas les seuls embarqués dans l'aventure. La DDCSPP, la ligue de l’enseignement FOL et UNIS-CITE Haute-Loire, le Centre de Réflexion gérontologique de Haute-Loire, CESAME, Domitys, le Groupe folklorique du Velay et l'association Cekankonjou sont également présents dans ce grand navire de vie, de temps et de respect.
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1 commentaire
Il n'y a pas qu'en Afrique que cette jolie phrase s'applique, dans tous les pays, nos ainés si on prend le temps de les écouter apporte savoir et sagesse. Mais la société d'aujourd'hui n'a plus d'oreilles à leur consacrer. Dommage, il y aurait peut-être moins de dégâts sur la planète. Je voudrais remercier tout ceux qui s'occupent de nos ainés du fond du coeur,que ce soient en structure, a domicile, en hôpital. Leur travail est dur mais tellement précieux. Merci encore